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RFC Liège

Juventus

 
33e match européen du RFC Liège
 
1/8 de finale de la Coupe UEFA 1988-89. (Match aller, le 23/11/1988)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 83'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 27'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 33'
 
 30'
 
 
 
 
 
 
 
 
 70'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 39'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 65'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 65'
 
 
 
Altobelli
 17'
 
 
Stade de Rocourt à Liège. (32.000 spectateurs)
 
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Altobelli jette un froid dès la 17e (Journal Le Soir du 24 novembre 1988)

L'affaire paraissait bien mal engagée pour le F.C. Liégeois quand, après un peu plus d'un quart d'heure de jeu, Alexandro Altobelli, fidèle à sa légende, surgit du diable vauvert pour fouetter les filets principautaires. Le vieux serviteur de la squadra azzurra portait ainsi la Juventus au commandement, en conclusion d'une superbe offensive amorcée par Favero, relayée par Laudrup et déviée dans les pieds du redoutable avant-centre piedmontais par Mauro.

L'adversaire transalpin obtenait ainsi, au-delà de toute espérance, la récompense de l'esprit d'entreprise qu'il avait manifesté dès l'entame de la partie. Par deux fois, déjà, jusque-là, Stojic avait été sérieusement sollicité, à la suite d'un raid-éclair de De Agostini d'abord puis sur un essai d'Altobelli.

La Juve allait avoir le bon goût de justifier, tout au long de cette première période, cette avance méritoirement prise au marquoir. Sous l'impulsion d'un virevoltant Rui Barros, soutenu avec brio par une ligne médiane bien plus douée, techniquement, que l'opposition locale, elle orchestra quelques contre-attaques de la meilleure veine, offrant à Altobelli l'occasion de s'infiltrer en permanence dans l'arrière-garde rouge et bleue.

Les événements auraient pu prendre une tournure catastrophique pour Liège s'il ne s'était trouvé au sein de sa défense un homme au sommet de son art, Jean-François de Sart pour ne point le nommer. Alors que sa participation à la rencontre d'hier soir avait été longtemps hypothéquée par une malencontreuse blessure musculaire, le libero de Rocourt livra à son poste de vigile une partie éblouissante, colmatant non seulement les brèches parfois béantes ouvertes autour de lui mais apportant aussi une contribution exemplaire aux mouvements de relance. Après avoir récolté un avertissement, bien sévère, il accula à son tour à la faute - et à la carte jaune - le lutin Rui Barros avant de s'immiscer résolument, peu avant la pause, dans l'offensive tous azimuts déclenchée par le F.C. Liégeois.

Hélas pour nos représentants, cette réaction d'orgueil, tout empreinte de noblesse et de courage, ne suffit point à renverser la vapeur. Sur-le-champ, en tout cas.

Les Sang et Marine, il fallait objectivement le reconnaître, étaient loin de livrer la production attendue par l'ensemble de leurs sympathisants. Leurs échanges manquaient tout à la fois de précision, de détermination et, surtout, de densité en zone de vérité. Alors que Luc Ernès était placé sous l'éteignoir par le routiné Cabrini, Varga et Malbasa s'empêtraient à n'en plus finir dans la toile d'araignée tendue par les bianconeri.

Pour ne rien arranger, Liège avait rapidement perdu le concours de Houben, blessé et remplacé par Giusto.

Bernard Wegria monta ainsi d'un cran, alors qu'apparaissaient sur la piste les premiers cordons de policiers qui, voulant manifester en faveur de leurs revendications salariales, ne réussirent qu'à s'attirer les quolibets, voire l'ire d'une foule venue au stade pour voir des maillots et non des képis.

Loin, toutefois, de capituler devant l'adversité, Liège entreprit, dès la reprise, de mettre le siège devant Tacconi. A la 55e minute, celui-ci dut effectuer sa première intervention sérieuse sur une reprise d'Ernès. On ne pouvait décemment parler de pression. Enferrés dans leur impuissance à maîtriser leur sujet, les Sang et Marine retombèrent rapidement dans leur mal, au grand soulagement d'une Juve qui s'en alla respirer un grand bol d'air du côté du chület. Et l'on crut bien au K.O. technique, à la 72e, quand à la suite d'un coup de coin botté par Rui Barros, Altobelli s'éleva plus haut que tout son entourage pour propulser du front une balle qui s'écrasa avec grand fracas sur la base du montant du but défendu par Stojic.

Liège n'en sortait plus. Réalisant qu'il lui fallait coûte que coûte tenter quelque chose, quitte à s'incliner sur un score sans appel, Waseige venait de pourvoir au remplacement de Didier Quain par Dany Boffin. Substitution de fortune qui ne contribua guère, on l'imagine, à régénérer l'ardeur au combat d'un effectif qui, depuis belle lurette déjà, avait vu s'estomper l'espoir d'une nouvelle qualification.

La Juventus d'hier soir, était, tout simplement, plus forte que le dernier rescapé belge en Coupe de l'U.E.F.A.

Il n'y avait aucune honte, ni la moindre indécence à reconnaître cette évidence.

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 24 novembre 1988)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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