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RSC Anderlecht

AC Milan

 
198e match européen du RSCA
 
Phase de Poules de la Ligue des Champions 1993-94 - Groupe B - (1ère journée, le 24/11/1993)
   
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compo    
     
 
 
 
 
 
 
 
 
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Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (28.000 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe B - 1ère journée

   
RSCA - Milan : 0 - 0
Porto - Werder : 3 - 2
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 FC Porto (Por)
  2
 1/6
 1
 0
 0
 3
 2
 + 1
Qualf en 1/2 Finale
 2
 RSC Anderlecht
  1
 1/6
 0
 1
 0
 0
 0
    0
Qualf en 1/2 Finale
 3
 Milan AC (Ita)
  1
 1/6
 0
 1
 0
 0
 0
    0
Eliminé
 4
 Werder Brême (All)
  0
 1/6
 0
 0
 1
 2
 3
  - 1
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

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LE POINT DES PLUS FOLLES ESPÉRANCES (Journal Le Soir du 25.11.1993)

Nos champions ont fait mieux que se défendre, hier soir, face aux stars transalpines. Ce partage blanc vaut presqu'une victoire!

Constant Vanden Stock, le vénérable patron d'Anderlecht, avait le droit très légitime de manifester sa fierté, hier soir, à l'heure du coup d'envoi de la nouvelle Champions League. Pour la deuxième fois en une semaine, son stade, rempli à ras bords, accueillait un événement d'une dimension exceptionnelle. Mais ce mercredi, c'était Anderlecht, son club, qui invitait. Un club parvenu, à force de sérieux et d'obstination, au faîte de la pyramide continentale. Un club autorisé enfin à tutoyer les grands de notre Vieux Continent. Un club à la fois craint et respecté qui, malgré tous ses soucis du moment, n'a pas hésité à s'attaquer, de plein fouet, à l'adversaire le plus prestigieux de cette épreuve.

Pourtant privé des services de Nilis, son fer de lance et de Degryse, son chef d'orchestre, le Sporting a eu en effet le culot d'allumer la mèche de l'offensive face à Milan. Comme nous l'avait déclaré la veille Philippe Albert, son capitaine par procuration, c'était sans doute le meilleur, et le seul moyen, pour nos champions, d'insinuer le doute au sein d'une opposition elle-même handicapée par une cascade de forfaits. Le premier assaut de l'hiver n'avait fait au surplus qu'amplifier la difficulté pour les hôtes des Mauve, manifestement désorientés par les conditions de jeu très particulières imposées par la neige et le gel. D'emblée, les petits gabarits de Bruxelles apparurent bien plus habiles manoeuvriers que leurs adversaires lombards sur une surface de jeu à la limite de la praticabilité.

Haagdoren, qui avait entamé le match sans le moindre complexe, obtint ainsi un premier-coup que Walem botta sur le front d'Albert dont la déviation sema une sacrée panique devant Rossi, acculé au point de rupture, juste après, à la suite d'une passe lumineuse de Zetterberg à Bosman. Mais alors qu'il avait le but ouvert tout grand devant lui, le Hollandais pêcha par précipitation, expédiant le ballon loin à côté de l'objectif. Ce loupé n'enlevait toutefois rien aux mérites de nos compatriotes qui étaient en train de livrer une partie superbe sous l'impulsion d'un Zetterberg rayonnant d'adresse, d'inspiration et de combativité.

Milan, à l'évidence, ne s'attendait pas à subir une telle furia. Pas plus que son entraîneur, du reste. Fabio Capello ne passait pas une minute sans se lever de son petit banc pour haranguer des troupes constamment débordées. Tour à tour, Rossi, Albertini et Donadoni récoltèrent le carton jaune, dégageant autant de signes de fébrilité qui trahissaient lumineusement l'irritation de stars face au harcèlement discontinu de nos chers moustiques.

Les Italiens n'étaient pourtant pas au bout de leurs peines même si, peu après la reprise, Simone, par deux fois, fit courir un sacré frisson sur l'échine de De Wilde. Mais la pression pesant sur Rossi n'était d'aucune commune mesure avec les spasmes très épisodiques observés dans les parages du gardien flandrien. Magistralement encouragés par des supporters qu'ils avaient eux-mêmes emmenés au bord de l'extase, les Sportingmen continuèrent, tout au long de la seconde période, à exercer un époustouflant pressing sur le porteur du ballon, reconvertissant avec brio chaque reconquête du ballon en un mouvement offensif de la meilleure veine.

Anderlecht était sur le point de faire craquer le grand Milan, sauvé par la barre transversale de son but sur un envoi de l'excellent Walem. Mais les»rossoneri» émargent à la race des seigneurs. Egratignés dans leur orgeuil, ils mirent un point d'honneur à justifier en fin de partie leur flatteuse réputation.

Et l'on vit alors le vrai Milan. Et l'on se prit seulement à trembler pour le Sporting. Lancé par Papin, Orlando rata l'immanquable. Puis Papin canonna sur la base du montant alors que Laudrup croquait sa reprise. Massaro, à peine entré au jeu, servit sur un plateau d'argent un Papin qui, traumatisé par ses déboires du moment, s'emmêlait lamentablement les pinceaux à trois mètres de l'objectif. Anderlecht, qui s'était livré jusque-là avec une folle générosité, éprouvait visiblement beaucoup de peine à trouver son second souffle.

La partie venait de basculer à l'entame d'un dernier quart d'heure au cours duquel le Sporting aurait pu tout perdre, après avoir failli tout gagner.

Fort heureusement pour lui, les dieux ne l'abandonnèrent point dans l'ultime ligne droite, lui accordant avec tous les honneurs ce premier point très méritoirement acquis. Le point des plus folles espérances qui l'autoriseront à s'embarquer en toute sérénité, dans quinze jours, à destination de l'Allemagne.

Après sa démonstration de ce mercredi, Anderlecht, en toute objectivité, n'a vraiment pas à craindre son déplacement au Werder Brême!

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 25 novembre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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