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Eendracht Alost

AS Rome

 
4e (et dernier) match européen de l'Eendracht Alost
 
1/16 de finale de la Coupe UEFA 1995-96. (Match retour, le 31/10/1995)
 
   
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (10.322 spectateurs)
 
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Les Alostois ont quitté la scène européenne la tête haute dans le brouillard du stade Vanden Stock

Le ciel était si bas, mardi soir, au stade Constant Vanden Stock, qu'il faisait encore davantage l'humilité des Alostois. Appelé à sauver l'honneur belge dans cette Coupe UEFA après la douloureuse gifle reçue au Stadio Olimpico, quinze jours plus tôt, le petit poucet flandrien a eu le bon goût de ne pas présenter l'autre joue à l'ogre romain. Repu, ce dernier s'est contenté de se promener au Parc Astrid. Malgré un épais brouillard, les quelque 12.000 spectateurs confortablement installés dans l'ouate anderlechtoise n'ont, une nouvelle fois, guère eu de peine à distinguer la différence de niveau qui sépare les protagonistes. La nonchalance des joueurs de la Roma, qui s'alignaient sans Giannini, Balbo et Carboni, explique en grande partie pourquoi les hommes de Jan Ceulemans sont parvenus à obtenir le match nul.
Il serait excessif, toutefois, de réduire à la seule clémence italienne le bon résultat de l'Eendracht. À l'image d'Edwin Van Ankeren, la formation alostoise est apparue en net regain de forme. Si le Hollandais n'a pas souvent pu fausser le marquage intransigeant du brouillard, on l'a néanmoins vu galoper nonante minutes durant derrière une forme que, tôt ou tard, il finira par rattraper.
Dans leur soucis de satisfaire leur public, l'admirable Godwin Okpara et ses amis se sont engagés pleinement dans la bagarre. Ils n'en ont heureusement pas oublié de respecter les plus élémentaires consignes tactiques. Il y avait de l'organisation, de la discipline, de la rigueur dans cette équipe. Conséquence : Vaesen n'a dû intervenir que trois fois sur des essais à distance de Totti et de Scarchilli, alors que l'impressionnant Cervone ne fut pour sa part réellement inquiété qu'à une seule reprise, sur un puissant envoi de Van Riel.
Malgré la qualité toute relative du spectacle, l'ambiance était à la fête dans les tribunes. Les chants ininterrompus des supporters alostois résonnèrent il est vrai d'autant mieux que le stade était à moitié vide... Outre le résultat ô combien positif, cet aspect de la soirée faisait la fierté des dirigeants de l'Een-dracht. Alost avait été digne de l'endroit.
Quelques minutes après que le rideau soit tombé, Patrick Orlans, champagne à la main et Michel Verschueren à portée d'oeil, savourait pleinement son bonheur d'avoir goûté à l'aventure européenne. Tous frais déduits, celle-ci devrait apporter quinze millions dans les caisses du club. Le manager, manifestement aussi à l'aise dans les business seats anderlechtois que dans un grand hôtel de Sofia, rappelait que pour afficher ce bilan de deux victoires, une défaite et un partage pour sa première expérience contientale, l'Eendracht ne s'était pas laissé entraîner dans des dépenses folles.
Pour jouer, à l'avenir, sur plusieurs fronts, il faudra évidemment que le noyau soit renforcé tant quantitativement que qualitativement. On mesurera encore dans les prochaines semaines l'influence exacte qu'aura eu les gâteries européennes sur le rendement de l'équipe en championnat. Une chose est sûre : ce serait avec grand plaisir que l'Eendracht se replongerait, la saison prochaine, dans la compétition internationale. La Coupe... Intertoto, on en rêve déjà dans la cité du Carnaval !

ALEXANDRE CHARLIER (Journal Le Soir du 2 novembre 1995)

Source : Les archives du journal Le Soir