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Celta Vigo

FC Bruges

 
180e match européen du FC Bruges
 
Phase de Poules de la Ligue des Champions 2003-04 - Groupe H - (5ème journée, le 26/11/2003)
 
 
     
 
 
 
 
 
 63'
 
 21'
 
 
 
 
 43'
 
 
 46'
   
 
 
 
 81'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 85'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 77'
 
 52'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 70'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 77'
 
 
 63'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 46'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 77'
   
 
 
 
 85'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 81'
 
74'' 
A. Mostovoï
 
 
 
 
 
Rune Lange
 90'+2
 
 
Estadio de Balaídos à Vigo. (20.000 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe H - 5ème journée

 
Celta - Bruges : 1 - 1
Ajax - Milan : 0 - 1
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 Milan AC (Ita)
10
 5/6
 3
 1
 1
 3
 1
 + 2
Qualif en 1/8 de LC
 2
 Ajax Amsterdam (Hol)
  6
 5/6
 2
 0
 3
 5
 5
    0
Qualif en 1/8 de LC
 3
 Celta Vigo (Esp)
  6
 5/6
 1
 3
 1
 5
 5
    0
Repêché en 1/16 de C3
 4
 FC Bruges
  5
 5/6
 1
 2
 2
 3
 5
  - 2
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Ligue des Champions 2003-04 : cliquer ici
 
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En arrachant un nul à Vigo (1-1), Bruges joue toujours pour la deuxième place du groupe H
Bruges peut encore vivre d'un espoir fou


Après son succès à Amsterdam, Milan est d'ores et déjà qualifié. Une éventuelle deuxième place brugeoise passe par un succès impératif sur l'Ajax.

De notre envoyé spécial à VIGO

Une fois entérinée la qualification du Milan AC, le scénario de ce groupe H est à la fois simple et compliqué puisque 3 équipes peuvent encore prétendre franchir, en compagnie du champion d'Europe en titre, le seuil des huitièmes de finale.

Pour sa troisième participation à l'épreuve reine depuis son baptême du feu en 1993, le FC Bruges reste donc en piste pour sublimer son objectif initial qui était la troisième place. Et ce, grâce à une prestation très courageuse dans des conditions atmosphériques dantesques, à Vigo où Rune Lange a égalisé dans les arrêts de jeu.

Les Flandriens peuvent donc encore terminer à la deuxième place : c'est l'info du jour. Mais pour ce faire, les Flandriens doivent impérativement battre l'Ajax Amsterdam, leur prochain et dernier adversaire, qu'ils auront l'avantage d'accueillir dans quinze jours.

S'ils ont des cartes intéressantes en main, nul doute que les Blauw en Zwart auront pris la précaution, en quittant la Galice jeudi en fin de matinée, d'aller brûler auparavant un cierge à Saint-Jacques-de-Compostelle, afin de s'assurer les faveurs d'un destin qui les a, à dire vrai, longtemps boudés mercredi soir à Vigo où ils auraient pu, avec un fifrelin de chance, en tout début et en toute fin de partie - à chaque fois via le même Sandy Martens - ramener une victoire inespérée il y quelques jours encore.

Pour les Brugeois, l'objectif était double au coup d'envoi de ce troisième et dernier déplacement du premier tour de C 1, qui suivait une quatrième défaite en championnat et une grosse crise de confiance : retomber sur leurs pattes puis ne pas perdre pied dès les premières minutes. Trond Sollied craignait à juste titre une grosse pression galicienne d'entrée de jeu, puisque le Celta devait impérativement prendre 3 points avant de se rendre dans quinze jours à Milan.

Audacieux ou pragmatique, l'entraîneur norvégien avait donc opté pour un entrejeu inédit à 5 éléments, un Martens chassant un Maertens, d'une ligne à l'autre. Une option qui permettait à la fois à Bruges d'encaisser parfaitement le choc et de pointer plus que largement le nez à la fenêtre. Sans un manque flagrant de sang-froid dudit Martens devant le portier adverse, à l'instar de l'absence de lucidité de Saeternes à l'ArenA d'Amsterdam en octobre, le Club aurait pu s'installer très tôt aux commandes d'une partie qu'il maîtrisait parfaitement dans son ensemble. Toujours avec calme et en restant campé très haut sur l'échiquier pour s'éviter toute pression excessive.

Beaucoup moins impressionnant techniquement parlant qu'il ne l'avait été lors de la première manche à Bruges, Vigo éprouvait toutes les peines à trouver ses marques. L'opposition l'aidait à cultiver ses doutes actuels, et les éléments s'y mettaient également puisque les violentes bourrasques de pluie et de vent, conjuguées à l'état marécageux d'une pelouse très sautillante, allaient jusqu'à bloquer tout service espagnol vers l'avant.

Toujours dans les temps de passage du partage qu'il était clairement venu chercher en ce bout de terre ibérique, le Club a donc abordé la seconde mi-temps avec un capital confiance qui valait presque un but.

Celui-ci tomba dans l'autre camp, par Aleksandar Mostovoï, avant que Rune Lange, du bout du crâne, ne refît surgir l'espoir fou d'un printemps dans le top 16·

Verlinden : « A 1-0, j'ai vraiment pensé que c'était fini »

Brugeois pure souche, présent au club depuis ses ans, le jeune Kevin Roelandts, 21 ans, a fêté sa deuxième apparition pour le compte des Blauw en zwart, la première sur la scène européenne, de la plus belle des manières. Quelques longues minutes après le coup de sifflet final de l'arbitre Poulat, l'international espoir avait encore du mal à trouver ses mots, envahi par une émotion aussi belle que sincère. Honnêtement, je m'attendais à tout sauf à rentrer dans cette rencontre à quelques minutes de la fin, glissa-t-il, les yeux pétillants de bonheur. Et je m'attendais encore moins à délivrer un assist aussi important pour la suite de notre parcours européen. J'en ai encore les jambes qui tremblent et je ne vais certainement pas dormir cette nuit. Toute ma famille a vu le match en Belgique et certains ont déjà essayé de me téléphoner. Je ne sais pas quoi penser. Je suis tout simplement heureux.

Après que Trond Sollied eut expliqué qu'il était satisfait que ses options tactiques - l'introduction d'un attaquant supplémentaire - aient fonctionné, les joueurs se présentèrent un à un, contents de la tournure prise par les événements mais déçus qu'ils n'aient pas pu concrétiser plus tôt leurs occasions. A 1-0, j'ai vraiment pensé que c'était fini, glissa Dany Verlinden, à nouveau déterminant à plusieurs reprises. Dans ce genre de match, quand tu prends un but, c'est fini, surtout quand tu as dilapidé de belles chances. Il a fallu un petit miracle pour qu'on s'en sorte avec le point du partage mais, dans l'ensemble, ce n'est pas volé.

Gert Verheyen acquiesçait. L'important, c'est que nous passions l'hiver européen au chaud. Qu'on finisse deuxièmes ou troisièmes, peu importe, mais ce partage était important, surtout dans le contexte actuel du championnat.

A nouveau titularisé, Gaëtan Englebert ne pouvait s'empêcher de constater que son équipe avait fait preuve du caractère qui l'autorise à tutoyer les grands sans crainte du ridicule. Si l'on excepte Van der Heyden, on a pratiquement joué avec l'équipe de la saison dernière. Les automatismes étaient là, on savait où se trouver et on a été récompensés en fin de match.

Quant à Rune Lange, il savourait l'instant présent. Quand je suis monté au jeu, il restait une vingtaine de minutes pour tenter de faire pencher la balance en notre faveur, expliqua le Norvégien.Nous y avons cru jusqu'au bout.


FRÉDÉRIC LARSIMONT (Journal Le Soir du 27 novembre 2003)

Source : Les archives du journal Le Soir