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Juventus

RFC Liège

 
34e match européen du RFC Liège
 
1/8 de finale de la Coupe UEFA 1988-89. (Match retour, le 7/12/1988)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 69'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 69'
 
16' 
Altobelli
 
 
 
 
 
Stadio Comunale à Turin. (27.792 spectateurs)
 
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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL à Turin. (Journal Le Soir du 8 décembre 1988)

Malgré les sollicitations pressantes de sainte Walburge auprès de la Madone, il n'y a pas eu de miracle pour le F.C. Liégeois, hier, en Piémont. Distancés par la Juventus dès le premier match disputé sur leurs terres, les «Sang et Marine» ont concédé à Turin une seconde défaite qui scelle irrémédiablement leur élimination de cette Coupe U.E.F.A.

Il serait malvenu, toutefois, d'adresser le moindre reproche aux sociétaires de Rocourt. Le tirage au sort de ces huitièmes de finale avait tout simplement placé la barre trop haut pour Raphaël Quaranta et ses partenaires.

On ne s'attaque pas impunément, en effet, à l'équipe la plus vénérable et la plus respectée du «calcio». Auréolée de ses 22 titres nationaux, la Juventus a tout gagné sur la scène continentale: Coupe de l'U.E.F.A., Coupe des Coupes mais aussi et surtout, sous la baguette d'un certain Michel Platini, Coupe d'Europe des clubs champions.

Depuis leur sacre du Heysel, endeuillé par le terrible drame du même nom, les «Bianconeri» chers au signor Agnelli, tout puissant patron de la FIAT, avaient connu une brève éclipse. Mais les géants du football ne meurent vraiment jamais. Avec l'arrivée au pouvoir de Dino Zoff, la «vieille dame» est repartie de plus belle à la conquête de son univers, celui de la balle ronde. Disposant d'un budget quasiment illimité - voici peu de temps encore, les jeunes devaient payer pour avoir l'honneur de porter la célèbre vareuse zébrée - et jouissant d'un crédit inébranblable avec son millier de clubs de tifosi disséminés aux quatre coins de la planète, la «Juve» revient, lentement mais sûrement, au premier plan de l'actualité. Aidée par l'arbitrage partisan de l'Allemand de l'Est Prokop, elle n'a même pas dû compter sur les services de son dernier transfuge, l'illustre Soviétique Zavarov, ni forcer outre mesure son talent pour venir à bout, ce mercredi, au Stadio Comunale, de la résistance belge.

Malgré toute sa bonne volonté, le F.C. Liégeois ne pouvait espérer rivaliser d'égal à égal avec une opposition de ce calibre-là. Nos compatriotes luttèrent avec courage et application, comme le leur avait demandé Robert Waseige, mais ces vertus ne suffirent ni à perturber l'arrière-garde transalpine, ni, encore moins, à cadenasser la force de frappe adverse.
Comme à Rocourt, il revint à l'admirable Altobelli de foudroyer Stojic après une malencontreuse bévue de Houben.
La «bourde» du jeune Jean-Marie illustre lumineusement la longueur du chemin qu'il reste à parcourir par les «Sang et Marine» pour atteindre un jour au gotha européen.

Ne brûlons toutefois pas ce soir, au pied des collines piémontaises, ce que nous avons adoré tout récemment dans la nuit de Lisbonne. Les défaites face à la «Juve» n'effacent en rien le double exploit réalisé dans cette épreuve internationale aux dépens de Benfica, un autre monstre sacré du football mondial.

Cette campagne 88-89 est d'ailleurs loin d'être terminée pour les valeureux Liégeois. Toujours qualifiées en Coupe nationale, il reste aux troupes de Robert Waseige à préserver en championnat de Belgique un standing et une réputation acquises à force de sérieux et de persévérance dans le travail. A cet égard, nous suivrons avec le plus grand intérêt le comportement des Liégeois invités à se produire, samedi soir, sur les planches du théâtre carolorégien. Là-bas, dans une ambiance toute italienne et face à d'autres joueurs au maillot rayé de blanc et noir, les Liégeois n'auront plus droit à l'erreur.

Ils seront jugés sur pièce, par leurs innombrables admirateurs comme par leurs éventuels censeurs...

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 8 décembre 1988)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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