RSC Anderlecht |
Paris Saint-Germain |
193e match européen du RSCA |
1/8 de finale de la Coupe UEFA 1992-93. (Match retour, le 8/12/1992) |
voir la compo du RSCA sur le terrain |
Filip De Wilde (C) |
66' |
Paul Le Guen (C) |
41' |
90' |
Peter Maes (G) |
Richard Dutruel (G) |
90' |
89' |
66' |
52' |
Johnny Bosman |
A. Kombouaré |
76' |
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (25.000 spectateurs) |
LES MAUVES RESTENT EN RADE APRES UN MATCH QU'ILS NE MERITAIENT PAS DE GAGNER, PARIS SORT VAINQUEUR DU GRAND EMBOUTEILLAGE Trop brouillon, le Sporting n'a jamais donné l'impression de pouvoir franchir l'écueil parisien. Même après avoir ouvert le score... Anderlecht passera l'hiver au froid et pansera ses engelures en se consacrant au championnat et à la Coupe de Belgique, de bien tristes pis-aller pour lui. Hier soir, en effet, le club bruxellois n'a pu résoudre l'énigme du PSG, vainqueur logique aux points du double affrontement franco-belge. Après le 0-0 de l'aller, il a inscrit ce fameux but à l'extérieur qui lui permettra de se retrouver en quarts de finale de cette coupe de l'UEFA. On ne criera pas au scandale. En décidant, finalement, d'aligner Bosman plutôt que Kooiman, Luka Peruzovic avait, certes, opté pour l'audace mais pas pour la facilité et la compréhension des troupes. Après vingt minutes de jeu, on en était toujours à se demander comment les Mauves allaient parvenir à déverrouiller une rencontre pour le moins étriquée. La pelouse du Parc ressemblait à la rue Belliard à l'heure de pointe. On y dépensait beaucoup d'énergie pour pas grand chose avec un manque d'imagination pour le moins pénible dans le chef des Bruxellois. La plupart d'entre eux étaient pris entre deux feux, coincés entre le besoin d'inscrire ce fameux but et la hantise de ne pas en encaisser. Qui jouait où et avec quelle mission? Difficile sinon impossible de le dire... Versavel, Walem, Bosman et Van Baekel s'étaient plus marché sur les pieds qu'ils n'avaient troublé la bonne organisation visiteuse. Et on devait constater avec étonnement que le meilleur Anderlechtois n'était autre que... Michel De Wolf. Dans ces conditions, la défense parisienne n'avait eu aucune peine à déjouer les bonnes intentions des Anderlechtois en s'occupant comme du lait sur le feu de Van Vossen qu'on appelait un peu trop systématiquement. C'était d'autant plus facile que le Hollandais s'évertuait à tomber dans le piège du hors-jeu avec une fréquence énervante... Au terme d'une mi-temps, où les Mauves avaient perdu la plupart des duels au milieu du terrain, on pouvait compter sur les doigts d'une main les occasions qu'ils s'étaient créées: une volée et un tir lointain de Nilis (3e et 10e) et une reprise de la tête de Crasson sur un coup de coin (30e). Heureusement pour Anderlecht, Calderaro et Bravo ne parvenaient pas à faire oublier Weah et Ginola et si Paris semblait très sûr de son affaire, il manquait un peu de poids offensif. C'est lui, cependant, qui avait bénéficié de la plus belle chance de but de la première période à dix minutes du repos sur un envoi de Calderaro après un coup de coin que Boffin, posté sur sa ligne de but, avait détourné miraculeusement de la tête. Vraiment, il y avait de quoi être inquiet... Les choses s'arrangèrent, fort heureusement, très vite après la reprise. On rejouait, en effet, depuis sept minutes lorsque, à la suite d'une balle de break gaspillée par Valdo, les Mauves remontèrent rapidement le terrain par la gauche, d'où Van Vossen adressa un long centre pour une reprise de la tête en suspension de Bosman qui prit Lama à contre-pied (1-0). C'est donc en jouant la rapidité et la simplicité que les Mauves avaient enfin trouvé la faille, mais au lieu de s'appliquer, ils retombèrent inconsciemment dans leurs travers. Paris avait eu l'intelligence de ne pas s'énerver. Il restait, il est vrai, plus d'une demi-heure de jeu et la seule modification qu'Artur Jorge apporta fut le remplacement de Sassus, touché au mollet, par Kombouaré, c'est-à-dire un défenseur pour un autre. Elle allait s'avérer payante... Trois minutes après que Van Vossen, lancé en profondeur par Nilis, eut manqué le K.-O. en tirant à bout portant sur Lama, le Néo-Calédonien se retrouva à la réception d'un coup de coin de Valdo et son coup de boule surprit tout le monde, à commencer par De Wilde (1-1). Il ne restait plus qu'un quart d'heure à jouer, autant dire rien et sans véritable ligne directrice, le Sporting jeta ses dernières forces dans la bataille. Sans effet. C'est Bravo qui eut même la dernière occasion de la partie au bout du pied. Tout était dit... Par PHILIPPE VANDE WEYER (Journal Le Soir du 9 décembre 1992) Source : Les archives du journal Le Soir |
||||