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Standard de Liège

Arsenal FC

 
122e match européen du Standard de Liège
 
1/8 de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1993-94. (Match retour, le 3/11/1993)
   
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 82'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 13'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 46'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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 46'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
Alan Smith
 3'
 
 
Ian Selley
 20'
 
 
Tony Adams
 36'
 
 
Kevin Campbell
 42'
 
 
Paul Merson
 72'
 
 
Kevin Campbell
 80'
 
 
Eddie McGoldrick
 81'
 
M. Kaj Natri
 
Stade de Sclessin à Liège. (13.276 spectateurs)
 
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En Coupe des vainqueurs de coupe, terrifiante exécution sommaire à Sclessin (Journal Le Soir du 4.11.93)

Les «canonniers» d'Arsenal sont sans pitié. Après avoir froidement exécuté Jacky Munaron et sa garde, voici quinze jours, à Highbury, les «Gunners» ont sorti les cadavres du frigo pour s'acharner à nouveau sur leurs dépouilles, hier soir, à Sclessin. Au prix d'une fantastique entrée en matière, Davis et ses partenaires anéantirent le soupçon de suspense qui pouvait encore planer sur la seconde manche de ces huitièmes de finale de C 2.

Après moins de 20 minutes de jeu, le marquoir d'Ougrée avait déjà grimpé à 0-2 en faveur des Londoniens. Un score qui traduisait à peine l'époustouflante supériorité affichée, dans tous les secteurs, par les visiteurs. La première offensive britannique orchestrée par Dixon se solda par une reprise victorieuse, au second poteau, d'Alan Smith. La curée ne faisait que commencer! Coup sur coup, aux 7e, 8e et 10e minutes de jeu, Hellers, Cruz et Genaux durent se substituer, in extremis, à leur infortuné gardien. Ce n'était que partie remise puisqu'au cap du quart d'heure, un centre de Merson aboutissait dans la foulée de Sealey qui, esseulé aux vingt mètres, secouait, comme il l'eût fait à l'entraînement, les filets principautaires.

Le Standard, pris à la gorge, n'avait pas eu le temps d'esquisser le moindre geste de défense. Ni, encore moins, d'orchestrer la plus petite contre-attaque. Autant avaient-il joué de malchance, lors de leur récent prologue contre Anderlecht, autant les Rouches s'estimaient-ils heureux de n'avoir pas concédé plus de deux buts au cours de l'entrée en matière de ce mercredi. Et pour tout avouer, en plus de vingt ans de carrière, nous n'avions vu une équipe belge se laisser martyriser à ce point, sur son terrain, dans le cadre d'un débat européen.

Livides, les dirigeants de Sclessin osaient à peine lever le bout du nez quand, très épisodiquement, leurs joueurs parvenaient à franchir le centre du terrain. La honte, une fois de plus, s'abattait sur l'équipe mosane copieusement conspuée par ses supporters à chaque fois qu'elle entrait en possession du ballon. Les jeux du cirque vivaient leur version moderne, illustrés par cette ovation monstre s'élevant du vieux terril d'Ougrée, là où étaient massivement regroupés les sympathisants rouge et blanc, quand Adams porta la marque à 0-3 après avoir exploité une nouvelle bévue de Munaron. Plutôt que de pleurer sur leur sort, les fans locaux, cruellement mortifiés, choisirent de tourner en dérision leurs idoles d'hier en prenant fait et cause pour l'opposition.

Pour René Vandereycken, cette débâcle, aggravée par un quatrième but, juste avant la pause, de Campbell, prenait l'allure d'une véritable catastrophe. L'ombre d'Arie Haan se profilait dans son sillage quand, la tête basse, le nouveau mentor regagna les vestiaires. Quarante-cinq minutes plus tôt, le Limbourgeois espérait encore fermement forger une première performance de choix à la tête du matricule 16. Il avait couché sur papier une phalange inédite en appelant tout à la fois Bisconti et Asselman à épauler Goossens à la pointe de l'attaque. Cette option tactique fut balayée comme fétu de paille par son collègue George Graham qui, songez donc, s'était offert le luxe de laisser sur la touche McGoldrick et le terrific Wright, question de leur épargner quelque déboire après leur avertissement récolté au match aller!

Chacun mesurait mieux, à la lueur de ce nouvel affrontement, la différence de niveau qui distancie actuellement la compétition belge et le championnat anglais. Car si le Standard affiche l'une des attaques les moins prolifiques, il n'en aligne pas moins pour l'heure, avec Seraing, la défense la plus imperméable de l'élite! Encore heureux qu'Arsenal éprouve actuellement les pires difficultés à marquer, sans quoi deux filets entiers n'eussent pas été suffisants pour emmagasiner les buts empilés hier à Munaron.

Conscient qu'il ne lui servait à rien d'humilier un peu plus son adversaire, Graham ôta Smith du terrain et demanda à ses hommes de lever le pied de la pédale de gaz, ce qui n'empêcha point Merson, Campbell et McGoldrick de porter les chiffres à 0-7 après le repos. Incroyable mais tristement vrai!

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 4 novembre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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Arie Haan avait, hélas! bel et bien raison (Journal Le Soir du 4 novembre 1993)

Le 122e match de l'histoire européenne du Standard s'est terminé en cauchemar pour le club principautaire, laminé, humilié et, accessoirement, défenestré de la Coupe des vainqueurs de coupe par Arsenal. Vainqueurs à Highbury par 0-3, les Londoniens ont plus que doublé la mise à Sclessin, infligeant à leurs hôtes leur plus lourde défaite à domicile de leur histoire.

Nul, parmi les plus pessimistes des sympathisants rouge et blanc, n'eût osé prédire un tel désastre au matricule 16 qui, voici 10 jours à peine, avait limogé son entraîneur pour appeler René Vandereycken à la barre. Le Limbourgeois ne se remettra sans doute jamais de ce coup-là pas plus, vraisemblablement, que la direction l'ayant porté au pouvoir dans l'un de ces moments de panique où l'on fait n'importe quoi dans l'espoir de s'attirer la clémence des cieux.

On ne pouvait s'empêcher, hier, d'avoir une pensée émue pour Arie Haan qui, seul dans l'aérogare de Londres, nous avait répété, au soir de la première débâcle contre les «Gunners», ce qu'il psalmodiait déjà depuis des mois: ce Standard-là n'a ni la classe ni le pouvoir de tenir son rang dans des joutes de haut niveau.

Décapité pour avoir eu le tort de dire la vérité, le Hollandais n'a pas tardé à obtenir réparation. Son crédit reste intact alors que celui de ses anciens employeurs et joueurs vient d'être emporté par le grand fond.

Nul, hier soir, n'était en mesure de prévoir la suite des événements. A l'exception de Lucien Levaux, Michel Forêt et Jean-Marie Defourny, le conseil d'administration avait déserté la tribune officielle dès l'entame de la seconde mi-temps, abandonnant à leur triste sort ceux-là même qu'ils avaient portés à bout de bras depuis tant d'années.

Il ne serait pas surprenant d'enregistrer, demain ou un peu plus tard, la démission du secrétaire général Roger Henrotay, nouvelle victime toute désignée à offrir en pâture à un public mortifié.

Mais pas plus que l'effet Vandereycken, qui a déjà fait long feu, l'après-Henrotay ne pourra, d'un coup de baguette magique, ramener les Rouches sur le chemin du succès.

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 4 novembre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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Haro sur les joueurs, convoqués, ce midi, au Sart-Tilman (Journal Le Soir du 4 novembre 1993)

Plutôt que de subir le courroux de la foule, les dirigeants rouge et blanc sont rentrés sous leur tente dès la mi-temps. Ce qui ne les a pas empêchés de surgir de leur retraite, dès le coup de sifflet final, pour morigéner par la voix de leur président les joueurs, à leurs yeux coupables, par leur dilettantisme, d'avoir provoqué le plus grand cataclysme de l'histoire rouge et blanche.

Nous ne pouvons admettre que nos hommes aient laissé tomber les bras de pareille façon, clama Jean-Marie Defourny. Ce qui s'est passé ce soir est tout à fait inexcusable... Des sanctions vont pleuvoir, c'est sûr!

Tous les joueurs ont été priés de se présenter, au garde-à-vous encore bien, ce jeudi, dès 13 heures, au Sart-Tilman où le conseil d'administration les attendra de pied ferme.

Jean Wauters, le président, était en tout cas hors de lui.

Je suis rouge de honte. Moi, j'aurais arraché le gazon avec mes dents à la place de ces je-m'en-foutistes qui nous ont humiliés.

Je comprends la réaction des dirigeants, confia René Vandereycken. Après deux minutes, j'ai compris que tout était fini, mais ce n'était pas une raison suffisante pour capituler aussi vite. Il fallait se battre jusqu'à la fin. La preuve est faite que cette équipe manque de la plus élémentaire confiance en ses moyens. Dès qu'elle prend un but, elle s'effondre. Que ce soit avant ou après le repos. Le Standard a bâti sa réputation sur sa force de caractère. Je n'ai jamais retrouvé cette mentalité. Cela doit changer. Dès dimanche prochain, face à Liège, en Coupe de Belgique!

Marc Wilmots s'efforçait de trouver une explication rationnelle. En vain.

Je n'ai pas compris qu'on ne se soit pas battu l'un pour l'autre. Nous devons avoir un peu plus de respect pour ce public qui s'était encore déplacé en masse ce soir. Il est temps de se remettre en question. Et de recommencer à s'amuser en jouant au foot. Jamais, je n'avais encaissé un 0-7 de ma vie. C'est dur à avaler. A Malines, il y avait moins de talent mais, au moins, l'équipe formait un bloc.

Guy Hellers était lui aussi dans les cordes.

Il faut secouer tout le monde. Lors du match aller, on a vu qu'Arsenal était plus fort. Ce jour-là, le score était logique. Aujourd'hui, il est largement excessif! Contre Anderlecht, nous avions au moins eu la consolation d'avoir fait jeu égal avec les leaders de la compétition durant 20 minutes.

Par JEAN-MICHEL MAGAIN (Journal Le Soir du 4 novembre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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