RSC Anderlecht |
FC Porto |
240e match européen du RSCA |
3ème tour de qualification de la Ligue des Champions 2000-01. (Match aller, le 9/08/2000) |
7' |
Jorge Costa (C) |
L. Staelens (C) |
32' |
44' |
84' |
57' |
78' |
67' |
88' |
23' |
Z. Milojevic (G) |
Pedro Espinha (G) |
7' |
67' |
23' |
57' |
78' |
88' |
38' |
Jan Koller |
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (18.000 spectateurs) |
Anderlecht entend offrir la tournée à Porto (Journal Le Soir du 10.08.2000) Vainqueur 1-0, le Sporting entamera en position de force la seconde manche. La Ligue des champions n'est plus inaccessible. Après les échecs de Bruges en 98 et de Genk l'année passée, le troisième essai sera-t-il le bon pour le football belge? Tous les espoirs de voir Anderlecht franchir avec succès le dernier tour préliminaire de la Ligue des champions sont en tout cas permis depuis mercredi soir et le succès encourageant remporté par les Bruxellois sur Porto. Avec une application sans faille et un courage exemplaire, un maximum de rigueur et un minimum d'erreurs, le Sporting a accompli de l'excellente besogne dans ce match aller qu'il a disputé sans le moindre com- plexe et même avec un réel panache. Abandonnant à leurs dirigeants le soin de gérer le stress inhérent à l'importance de ce premier grand rendez-vous estival, les hommes d'Anthuenis, d'ores et déjà qualifiés pour l'UEFA, ont joué crânement leur chance, obtenant la récompense de leurs efforts avec la complicité de leur géant tchèque dont la cote a encore grimpé de quelques crans à la bourse des valeurs européennes. Au retour, Koller incarnera à nouveau un péril mortel pour des adversaires lusitaniens pour l'heure en panne d'automatismes, d'inspiration, de rythme et d'efficacité. Sans rencontre officielle dans les jambes et surtout sans le concours de Jardel, leur perle brésilienne passée à Galatasaray, les Portugais sont encore bien loin de leur meilleur niveau. Mais ce constat ne doit en rien diminuer les mérites de leurs opposants, bel et bien installés en position de force face à ces remarquables techniciens avant la seconde manche programmée sur les rives du Douro. Très rapidement orpheline de De Boeck et de Maric, victimes expiatoires d'un affrontement dénué de toute concession, la partie prit d'emblée de l'altitude, régalant l'assistance par des échanges de très haute tenue. Même s'il manquait par-ci le génie de Pär Zetterberg, parti exercer son art en Grèce et par-là la phénoménale puissance de finition de Mario Jardel, les deux équipes gratifièrent le public de quelques mouvements offensifs de la meilleure veine, justifiant avec éclat leurs lettres de noblesse. Avec respectivement 25 et 19 titres nationaux à leur actif ainsi que plusieurs trophées européens à leur tableau de chasse, Anderlecht et Porto avaient choisi de se livrer sur la pelouse du Parc une lutte sans merci, chargée d'un formidable enjeu sportif et financier mais aussi une bataille de prestige digne des glorieuses épopées du temps jadis. BASEGGIO ET STOICA SUR LE PAVOIS Pour autant, le stade tarda à entrer en état de surchauffe. Habitué à tutoyer les étoiles, Koller se chargea de bouter le feu aux tribunes irrégulièrement garnies en reprenant du front un centre impeccable de Crasson. Le Sporting avait accompli peu après la demi-heure une bonne partie du chemin conduisant au nirvana. Menant par 1 à 0, il lui fallait surtout éviter de concéder sur ses terres ce but qui compte souvent double, comme disent les néophytes, lors de duels aussi serrés. La tâche n'était pas évidente pour une défense très souvent aux abois depuis la fin des vacances et prise par deux fois en défaut, tout récemment, par Famagouste. Mais De Wilde veillait ce mercredi au grain, tout comme Crasson avec lequel il avait, en 1994, pris sous les couleurs du Sporting la mesure de Porto grâce à un but de Luc Nilis. Baseggio et Stoica faisaient toujours à l'époque leurs gammes parmi les jeunes. A 22 et 19 ans, ils tirèrent mercredi avec une étonnante maîtrise l'équipage mauve, symbolisant le renouveau d'un Sporting entré avec confiance dans le nouveau siècle, un an après ses déboires contre Bologne. Avec l'effectif qui est actuellement le sien et le soutien retrouvé d'une cohorte de plus en plus massive de sympathisants, cet Anderlecht-là a le droit de nourrir les plus nobles ambitions. Ne serait-ce que d'accéder, dans quinze jours, à l'Estadio das Antas, au gratin des 32 meilleures européennes et d'actionner accessoirement le jackpot de 200 millions promis à chaque hôte de la Ligue des champions. Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 10 août 2000) Source : Les archives du journal Le Soir |
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