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Arsenal FC

Standard de Liège

 
121e match européen du Standard de Liège
 
1/8 de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1993-94. (Match aller, le 20/10/1993)
   
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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40' 
Ian Wright
 
 
 
54' 
Paul Merson
 
 
 
65' 
Ian Wright
 
 
 
 
M. Friedrich Kaupe
 
Highbury à Londres. (25.258 spectateurs)
 
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Pas de miracle à Highbury. Les Rouches ont été littéralement balayés dans la banlieue londonienne...

Fervent adepte de la méthode Coué, Arie Haan avait bien dû se résoudre à admettre hier que l'optimisme ne suffisait pas toujours à nettoyer le ciel de ses nuages. Vingt-quatre heures après avoir enregistré le forfait de Bodart, l'entraîneur de Sclessin renonça ainsi, la mort dans l'âme, à aligner Andre Cruz dans cette manche aller des huitièmes de finale de la C. 2. Insuffisamment rétabli de sa blessure aux adducteurs, le défenseur brésilien transmit le témoin à Rednic.

George Graham, bien décidé à porter le fer dans la plaie, avait choisi de sortir sa toute grosse artillerie en ce mercredi de reprise européenne. Mais Haan, qui s'attendait au pire, ne fut pas autrement surpris de voir apparaître sur la pelouse Smith au lieu de Campbell. Cette substitution de dernière minute ne modifiait guère, il est vrai, les données du problème. Smith ou Campbell, c'était du pareil au même. Avec un peu plus de punch, peut-être, à la pointe du combat. Pour Hellers, Léonard et leurs partenaires, il s'agissait prioritairement de franchir sans dommage irréparable le cap d'un premier quart d'heure entamé tambour battant par l'opposition.

D'entrée de jeu, le ballon voltigea dans les parages de Munaron mais le Standard, qui avait délégué Lashaf sur le flanc gauche de la ligne médiane, neutralisa en fin de compte sans trop de mal ces velléités, s'attachant, quand il récupérait le ballon, à en faire le plus calmement possible le meilleur usage. Vervoort paya toutefois au grand comptant cette obstination mise par les Liégeois à cadenasser les offensives londoniennes. Il hérita de la première carte jaune, avertissement qui, cumulé à celui de Cardiff, lui vaudra de rester sur la touche au match retour. Le coup franc qui s'ensuivit fit au surplus parcourir un sacré frisson sur l'échine principautaire. Mais Smith rata l'immanquable sur le service de Davis.

Conscients de la nécessité de desserrer coûte que coûte les mâchoires de l'étau, les Liégeois mirent progressivement le nez à la fenêtre pour inquiéter Seaman à la faveur d'un centre impeccable de Genaux. Avide de revanche, le Carolo, à l'image de son aîné Rednic, se battait avec bravoure devant Munaron qui s'interposa avec brio sur un tir de Merson avant de mettre le genou à terre, peu avant la pause, sur une reprise aérienne de Wright, étrangement esseulé (1-0). Dommage de ne pas avoir tenu 5 minutes de plus!

Mais le calvaire ne faisait pourtant que commencer pour les visiteurs de Highbury. Si juste après la reprise et le remplacement d'Asselman par Goossens, Wilmots contraignit bien Seaman à une belle parade, Arsenal reprit sur-le-champ l'ascendant, acculant Mircea Rednic à commettre aux 20 mètres une faute de main fatale. A la conversion de la pénalité, on retrouva Merson qui brossa adroitement son ballon hors de portée de Munaron (2-0).

K.-O. debout, le Dinantais faillit encore être expédié au tapis, juste après, sur un envoi de Davis miraculeusement repoussé par le montant. Ce n'était, hélas, que partie remise. Un débordement de Merson isola en effet Wright qui ne se fit pas prier pour devancer la sortie du gardien belge et propulser à nouveau le ballon dans les filets.

A 3-0, l'élimination était déjà bel et bien scellée à la grande déception des deux mille supporters qui avaient effectué le déplacement outre-Manche. Les «Gunners», pourtant, étaient loin d'être rassasiés. Ils n'avaient plus été à pareille fête depuis une éternité. Et l'on comprenait leur joie, et leur enthousiasme à régaler un public qui applaudit avec frénésie les sorties conjuguées de Keown et Smith, invités à s'effacer au profit de Linighan et Campbell.

Cet Arsenal-là, qui se permettait de laisser sur le banc le Suédois Limpar, recelait décidément bien plus de ressources que son adversaire qui échappa encore au pire, peu avant la fin, sur une reprise de Campbell.

Ainsi donc n'y aura-t-il pas eu de miracle pour le Standard. Une fois encore, celui-ci a coulé à pic en Angleterre, comme il l'avait fait, jadis, à Leeds et à Manchester. Dommage mais il faut admettre que l'opposition était, une fois encore, d'un tout autre calibre. Et puis, quand on navigue aussi loin en championnat...

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 21 octobre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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Arie Haan tire son chapeau à Arsenal (Journal Le Soir du 21 octobre 1993)

A l'issue de la rencontre, Arie Haan se voyait bien évidemment contraint d'adopter un profil humble.

Notre défaite est tout à fait justifiée. En effet, nous n'avons que trop rarement inquiété la défense de nos adversaires. Arsenal était, je crois, tout simplement largement supérieur au Standard.

Malgré cette évidente domination, je ne pourrai m'empêcher de regretter les deux premiers buts encaissés: en effet, l'un comme l'autre sont tombés à des moments stratégiques, soit juste avant et juste après la mi-temps. Par deux fois, Jacky Munaron s'est fait piéger comme un gamin par les attaquants adverses.

De toute façon, il serait stupide de se leurrer. Si nous pouvons, malgré nos errements actuels, faire encore figure honorable au niveau de la compétition belge, en aucun cas nous ne sommes capables de revendiquer mieux sur la scène de l'Europe face à un adversaire du calibre d'Arsenal. Les Londoniens ont prouvé ce soir qu'ils n'avait pas usurpé leur titre en Premier League acquis il y a deux ans.

Si les absences conjuguées de Bodart, Cruz et Bettagno nous ont bien sûr été préjudiciables, elles ne constituent certainement pas une excuse à notre déroute de ce soir.

De toute façon, nous n'allons pas laisser filer le match retour. Certes nos chances sont maigres, mais nous comptons bien brûler nos dernières cartouches à Sclessin. Les annales regorgent de tels retournements de situation.

Quant au remplacement d'Asselman, il s'inscrivait dans la logique: menés à la marque, il nous fallait augmenter notre puissance de pénétration dans l'axe du but adverse.

George Graham, le manager des Gunners, avait quant à lui de bien plus nombreux sujets de contentement que son homologue hollandais.

Nous avons tout simplement joué notre meilleur match à domicile de l'année. Le travail a bien sûr été facilité par le but inscrit en fin de première période. En effet, un joueur comme Ian Wright est particulièrement friand de grands espaces. Il a d'ailleurs amplement profité des libertés que lui accordèrent la défense liégeoise.

C'est à ce même Ian Wright qu'appartient en tout cas le mot de la fin, puisqu'avec beaucoup d'humour il soulignait: Je suis devenu ce soir le premier joueur européen à recevoir un carton jaune pour avoir relevé un adversaire!

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 21 octobre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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