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Ferencvaros TC

RSC Anderlecht

 
211e match européen du RSCA
 
Tour préliminaire de la Ligue des Champions 1995-96. (Match retour, le 23/08/1995)
   
    compo
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50' 
Goran Kopunovic
 
 
 
 
 
Gilles De Bilde
 65'
 
 
Ulloi uti stadion à Budapest. (18.000 spectateurs)
 
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Anderlecht éliminé : quelle affaire pour marquer ! (Journal Le Soir du 24.08.1995)

Le but égalisateur de Gilles De Bilde n'a pas suffi. Les Mauves payent comptant leur manque de créativité. Et de réalisme !

De notre envoyé spécial à BUDAPEST

A défaut de toujours choisir correctement leurs entraîneurs, les dirigeants du Sporting d'Anderlecht ont au moins le mérite d'avoir le sens des relations publiques. Pour cette rencontre vitale du tour préliminaire de la Ligue des champions, la délégation anderlechtoise avait invité le directeur général de Parme, Gianbattista Pastorello, lequel avait gentiment accepté de faire le voyage en Hongrie. Depuis le transfert de Reinaldo, les deux clubs entretiennent, il est vrai, des rapports privilégiés. Mais la priorité de ce déplacement à Budapest n'était évidemment pas d'ordre diplomatique. Pour les Mauves, l'essentiel était de se qualifier pour la Ligue des champions.

Pour tenter de refaire le retard d'un but, stupidement concédé par ses hommes lors du match aller, Raymond Goethals avait choisi d'apporter quelques modifications à l'équipe qu'il avait alignée samedi contre Saint-Trond. Blessé aux genoux, Zetterberg était sur le banc et remplacé par Versavel dans son rôle de meneur de jeu. Haagdoren était relégué sur le banc au profit de Karagiannis, à nouveau titularisé dans l'entrejeu aux côtés de Walem. Quant à Crasson, il avait la délicate mission d'occuper seul le couloir droit.

Cette surprenante occupation du terrain permit aux Anderlechtois de prendre d'emblée la direction du jeu. Mais ils ne parvinrent jamais à hausser suffisamment le rythme pour prendre concrètement l'ascendant sur leurs adversaires. Versavel hérita d'un bon ballon dans le rectangle, à la 21e minute, mais son envoi fut contré par Telek.

Les Hongrois ne paraissaient pas invincibles, loin de là. Mais ce sont pourtant eux qui se ménagèrent les plus belles possibilités. Sur une contre-attaque, Kuntics tira de peu à côté et, un peu plus tard, une reprise de la tête de Lisztes frôla également l'objectif.

Les Mauves concédèrent un but, en début de la seconde période, à la suite d'une contre-attaque conclue par Kopunovics (1-0). Ils parvinrent, cependant, à réagir, à la 65e minute, par De Bilde qui profita d'une mésentente entre Kecskes et le gardien Hajdu pour rétablir l'égalité (1-1).

D'un coup, le football des Anderlechtois parut plus aéré et plus rapide. Mais leur stérilité à la conclusion refit rapidement surface. A la 73e minute, Preko puis Zetterberg expédièrent de puissants envois que Hajdu parvint à détourner. De Bilde hérita, ensuite, de la balle de match, mais il tira sur le gardien alors que le but s'ouvrait à lui.

Les Mauves avaient laissé passer leur chance. La Ligue des champions se déroulera sans eux.

Par SERGE TRIMPONT (Journal Le Soir du 24 août 1995)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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Il y a vraiment de quoi pleurer (Journal Le Soir du 24.08.1995)

De notre envoyé spécial à BUDAPEST

Anderlecht a probablement subi hier l'élimination la plus décevante de son histoire. Il n'est pas admissible de se faire écarter dans de telles circonstances, en démontrant à l'Europe entière que l'on était quinze fois supérieur à son adversaire. Les Mauves n'avaient pas le droit de nous infliger cela.

C'est évidemment au match aller que le Sporting aura posé les conditions de sa mise à mort. La défaite du parc Astrid mettait l'équipe dans une position de déséquilibre et condamnait les joueurs à encaisser une pression qui se fit ressentir lors du début de partie où nos compatriotes apparurent paralysés par le trac. En temps normal, le partage arraché au stade Ullöi eût certainement suffi à qualifier le RSCA. Mais il n'empêche que le drame s'est aussi joué ce mercredi à Budapest. Nous avons bien failli manger notre stylo en constatant la totale inefficacité des Anderlechtois, leur incapacité à concrétiser une incessante maîtrise du ballon. Car les Bruxellois ont dominé. Le contexte ne leur laissait pas le choix. Comme l'avait annoncé Raymond Goethals, ils ont appréhendé ce défi à la manière d'une rencontre à domicile. Une prise d'initiative que les Hongrois se résignèrent à accepter durant 90 minutes, non point par calcul mais par impuissance à opposer une autre forme de résistance. Le Sporting passa 90 % de son temps dans le camp magyar. Sur le plan du jeu, il n'y a rien à lui reprocher. Mais il ne marqua qu'une seule fois, ce goal de raccroc de De Bilde qui réveilla le suspense après l'ouverture du score. Un but en deux matches contre une équipe de ce niveau : c'est toute l'explication de l'échec. Une misère offensive à laquelle les attaquants, De Bilde et Preko, ne sont forcément pas étrangers.

Hormis le petit éclair de l'égalisation, il faut admettre que le Soulier d'or a complètement loupé son baptême du feu européen, trop tendre encore pour ce type de combat, insuffisamment agressif en tout cas pour peser d'un poids consistant. Gilles devra apprendre à échanger ses chaussons pour des godasses militaires s'il veut connaître une belle carrière internationale. Il gâcha de surcroît la balle de match à cinq minutes du terme après que Preko - fort brouillon quant à lui malgré un volume de travail louable - eut commis une autre maladresse devant la cage. Goethals a beau être un Sorcier, que voulez-vous qu'il fasse lorsque ses hommes se révèlent à ce point médiocres à la conclusion ?

Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de ce grand malheur même si, à la faveur de quelques contre-attaques, c'est finalement Ferencvaros qui se procura hier les occasions les plus nettes. Encore heureux que De Wilde réalisa deux arrêts de classe et que Babayaro signa pour sa part une prestation éblouissante, sinon le Sporting aurait ramené des valises très lourdes à Zaventem...

Les Magyars ont donc franchi l'obstacle. C'est pour eux un exploit remarquable, mais ils sont obligés de remercier leurs rivaux belges et ils ne doivent surtout pas s'attendre à jouer un rôle important en Champions League. La Belgique, elle, observera ce cirque en charentaises. Il y a vraiment de quoi pleurer.

Par SERGE TRIMPONT (Journal Le Soir du 24 août 1995)

Source : Les archives du journal Le Soir