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Real Madrid

KRC Genk

 
16e match européen du KRC Genk
 
Phase de Poules de la Ligue des Champions 2002-03 - Groupe C - (2ème journée, le 25/09/2002)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 70'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 61'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 67'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 83'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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 76'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 90'+1
 
 
 61'
 
 
 
 
 70'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 76'
   
 
 
 
 83'
 
 
 
 
 67'
   
 
 
 
 79'
 
44' 
Didier Zokora
 
 
 
45'+1 
Michel Salgado
 
 
 
55' 
Luis Figo
 
 
 
64' 
Guti
 
 
 
74' 
Albert Celades
 
 
 
76' 
Raul
 
 
 
 
 
Estadio Santiago Bernabeu à Madrid. (70.000 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe C - 2ème journée

 
Real - Genk : 6 - 0
AEK - Rome : 0 - 0
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 Real Madrid (Esp)
  6
 2/6
 2
 0
 0
 9
 0
 + 9
Qualif en 1/8 de LC
 2
 AEK Athènes (Grè)
  2
 2/6
 0
 2
 0
 0
 0
    0
Qualif en 1/8 de LC
 3
 AS Rome (Ita)
  1
 2/6
 0
 1
 1
 0
 3
  - 3
Repêché en 1/16 de C3
 4
 KRC Genk
  1
 2/6
 0
 1
 1
 0
 6
  - 6
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Ligue des Champions 2002-03 : cliquer ici
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Le RC Genk n'a pas fait le poids face au Real. Pas de miracle à Bernabeu (Journal Le Soir du 26 septembre 2002)

Deux flambées allumées juste avant la mi-temps auront suffi au Real pour forger sa deuxième victoire, mercredi soir, en phase éliminatoire de la Ligue des champions 2002-2003. Nantis du maximum de points, les tenants du trophée sont déjà partis vers un cavalier seul dans ce groupe C alors que Genk, leur dernière victime, n'a pas encore perdu tout espoir, malgré son seul point glané jusqu'ici, de prolonger sa trajectoire européenne après l'automne. Mais il lui faudra impérativement vaincre le 2 octobre, au Fénix-Stadion, la Roma de Totti si elle veut, au moins, obtenir son repêchage en Coupe de l'UEFA.
Se sentant grugés par le faux départ de Ronaldo, de nombreux socios avaient préféré suivre le match à la télévision plutôt que de prendre le chemin du stade. Ce n'était donc pas l'enfer annoncé, hier, à Bernabeu d'autant plus qu'au forfait de la star carioca s'ajoutaient ceux de Zidane, Makelele et, accessoirement, Conceiçao. Aucun des deux Français ne figurait sur le petit banc où l'on notait tout de même la présence de McManaman et Morientes, témoins de l'extraordinaire richesse du club le plus titré au monde.
Face à l'armada de Castille, Genk faisait figure de parent pauvre, ce qui n'empêcha pas le Racing de défendre crânement ses chances.
Appliqués comme de braves petits soldats, les hommes de Sef Vergoossen s'attachèrent à monopoliser le plus souvent possible le jeu avec l'espoir évident de briser le rythme de l'opposition. De fait, Genk, dont la possession de balle en première période fut de 41 %, ne fut que très rarement l'objet d'une insoutenable pression. Hormis un tir de Figo et deux semi-occasions galvaudées par Raul, Moons ne fut guère sollicité au cours de la première demi-heure à l'issue de laquelle le Racing mit même le nez à la fenêtre.
Ainsi Casillas dut-il s'y reprendre à deux fois pour capter un envoi de Roumani dont la rentrée avait visiblement rasséréné l'arrière-garde limbourgeoise au milieu de laquelle Zokora montait une garde aussi vigilante qu'efficace. Au centre du terrain, aussi, Wamfor, un autre revenant, se manifestait par un gros abattage qui soulageait considérablement la tâche de Skoko. Comprenant qu'il filait du mauvais coton, le Real écrasa enfin la pédale des gaz alors qu'on approchait du repos. Roberto Carlos sonna la charge, Figo embraya et Celades alluma la mèche d'un sacré pétard.
C'était, déjà, le début de la fin pour Genk qui, en un peu plus d'une minute, allait mettre par deux fois le genou à terre. S'appuyant sur Cambiasso, Guti accula d'abord Zokora, le meilleur Genkois, à la faute fatale, l'Ivoirien prenant son propre gardien à contre-pied. Puis, dans la foulée, le duo Figo-Raul fit le ménage pour Salgado, lequel n'avait plus qu'à conclure. A 2-0, la messe était d'autant plus terminée qu'en face, Sonck avouait une nouvelle fois son inaptitude à s'illustrer dans une rencontre de haut niveau. Son impuissance traduisait lumineusement celle du football belge qui n'a plus guère voix au chapitre dans la plus relevée des compétitions continentales. Le bilan des équipes belges en Ligue des champions est consternant de pauvreté. En déplacement surtout puisqu'en 25 matches joués à l'extérieur, le résultat se solde par 18 défaites, 5 partages et deux victoires, seulement, remportées, l'une par Bruges, en 93, face à Moscou, sur le terrain neutre de Berlin, et l'autre par Anderlecht, en 2000, au PSV.
Ce constat, lié à la récente démonstration de force infligée par Barcelone au FC Brugeois, est d'autant plus alarmant que les champions de Belgique se sont littéralement effondrés, ce mercredi, après le repos, concédant encore 4 autres buts au stade Bernabeu où, au cours de ses trois dernières sorties, Anderlecht lui-même avait encaissé au total la bagatelle de 14 goals. Plus que jamais, nos clubs apparaissent donc irrémédiablement condamnés à regarder les ténors jouer, ensemble, dans la cour des grands.

Du boulot, sur le plan psychologique...

Chacun l'admettait après coup : le Real, pourtant handicapé, n'avait même pas dû forcer son talent pour imposer ses vues et infliger à Genk la plus lourde défaite de sa jeune existence. A dire vrai, les « merengue » sont presque coutumiers de ce genre de corrections infligées aux clubs belges. Dans un lointain passé, déjà, l'Antwerp avait été battu 7-0 au stade Bernabeu où Anderlecht s'était jadis lui aussi incliné, sous la direction de Van Himst, sur le score de 6-1.
Parfaitement conscient de la différence de classe qui séparait les deux équipes, Sef Vergoossen pouvait se montrer déçu par la tournure prise par les événements en seconde période.
Jusqu'à la 43e minute, mon équipe avait très bien résisté, mieux même que je ne l'avais imaginé. Nous jouions avec beaucoup de discipline et de concentration. Notre but n'a pratiquement jamais été menacé alors même que nous sommes parvenus à créer plus d'une fois le danger devant Casillas. Avec un brin de réussite, nous aurions même pu peut-être mener à la marque.
Plus vive fut l'espérance, plus cruelles furent alors les désillusions. En deux minutes, le Real est parvenu à anéantir toute résistance limbourgeoise.
Dès lors que Madrid a mené au marquoir, le match était joué. Nous avons été obligés de nous découvrir dans l'espoir de résorber notre retard et d'ouvrir des espaces dans lesquels nos adversaires, bien plus fort techniquement, se sont engouffrés avec délectation. Encaisser 6 buts est très dur, psychologiquement surtout. Je vais m'attacher ces prochains jours à travailler leur mental. Tout n'est pas perdu, dans l'optique de la 3e place en tout cas.
Peut-être les Genkois puiseront-ils quelque consolation dans le discours de Del Bosque : Je félicite les Belges pour la manière dont ils ont abordé ce match et la sportivité dont ils ont témoigné. Ils sont parvenus à nous faire douter jusqu'au moment où nous avons enclenché le turbo. Ce n'est pas si mal face à un Real parti pour livrer une grande saison.

JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 26 septembre 2002)

Source : Les archives du journal Le Soir