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AC Milan

FC Bruges

 
178e match européen du FC Bruges
 
Phase de Poules de la Ligue des Champions 2003-04 - Groupe H - (3ème journée, le 22/10/2003)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 62'
 
 47'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 90'+2
 
 
 
 
 62'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 79'
 
 
 
 
 76'
   
 
 
 
 79'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Andrés Mendoza
 33'
 
 
Stadio Giuseppe Meazza à Milan. (43.823 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe H - 3ème journée

 
Milan - Bruges : 0 - 1
Ajax - Celta : 1 - 0
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 Ajax Amsterdam (Hol)
  6
 3/6
 2
 0
 1
 3
 1
 + 2
Qualif en 1/8 de LC
 2
 Milan AC (Ita)
  4
 3/6
 1
 1
 1
 1
 1
    0
Qualif en 1/8 de LC
 3
 FC Bruges
  4
 3/6
 1
 1
 1
 2
 3
  - 1
Repêché en 1/16 de C3
 4
 Celta Vigo (Esp)
  2
 3/6
 0
 2
 1
 1
 2
  - 1
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Ligue des Champions 2003-04 : cliquer ici
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Le Club menait déjà 0-1 au repos grâce à un but d'Andres Mendoza
Bruges s'offre le champion d'Europe !


Les champions de Belgique étaient venus chercher un partage à Milan. Ils en sont repartis avec une victoire qui les relance à la deuxième place du groupe H.

De notre envoyé spécial à MILAN

Trond Sollied avait avoué avant le coup d'envoi que sa seule véritable crainte était de voir son équipe encaisser un but trop rapidement. Le sang de l'entraîneur brugeois n'a dû faire qu'un tour lorsque après moins de dix minutes, au terme d'un mauvais dégagement de la tête de David Rozehnal, suivi d'une partie de billard électrique dans une forêt de jambes, l'opportunisme d'Andriy Shevchenko fit se lever San Siro. Mais heureusement pour la tension artérielle de Sollied, le juge de ligne joua du drapeau, suivi dans sa décision par un coup de sifflet du directeur de jeu.

Bruges était toujours en train de prendre ses marques dans un ensemble volontairement très compact au niveau de l'axe du terrain, que déjà il souffrait dans un remake, les plus anciens s'en souviendront, du deuxième tour aller de la C 1 en 1990 (0-0).

Comme à l'époque, les Blauw en Zwart ont avant tout pensé à empêcher le Milan de combiner, comme il aime à la faire une fois qu'il s'est progressivement installé aux abords du rectangle adverse. Pour couper les angles et surtout priver le prodige brésilien Kaka de la possibilité de délivrer cette passe tranchante qu'il affectionne, on vit que la zone brugeoise démontrait une certaine efficacité pour se dégager d'une pression qui sans un minimum de lucidité, aurait pu être plus lourde encore à supporter qu'elle ne l'était déjà.

Comme Jan Ceulemans jadis, Andres Mendoza avait été préposé aux longues courses de fond. Mais au contraire de son glorieux aîné, l'attaquant péruvien bénéficia cette fois d'un peu plus de soutien.

Modèle du genre et qui plus est réalisée dans l'antre d'une des académies de football les plus reconnues au monde, la sortie de défense amorcée par Philippe Clement, boostée par Ivan Gvozdenovic et ponctuée d'un extérieur du pied gauche audacieux par Andres Mendoza, constitua un événement pour le moins inattendu, peu après la demi-heure de jeu alors que la fiche statistique recensait pourtant, à ce moment, sept essais lombards contre deux à peine à leurs hôtes flandriens.

Evidemment, lorsque l'on se permet de tutoyer le champion d'Europe en titre devant son public, il faut s'attendre à une réaction à la hauteur du crime de lèse-majesté. Celle-ci survint comme prévu.

Mais cela signifiait aussi que des espaces intéressants allaient s'ouvrir à la vue des Brugeois, accrochés à leur avance avec un flegme étonnant compte tenu de leur relatif manque d'expérience à ce niveau.

Et s'ils menaient rarement leurs contres à terme, les « raiders » désignés par les circonstances ou commis d'office par leurs fonctions offraient néanmoins de généreuses bouffées d'oxygène à leurs équipiers.

On était alors en plein coeur de la version améliorée du scénario espéré par Trond Sollied. Des minutes qui s'égrènent, un match qui s'enlise, des Milanais qui ne trouvent toujours pas la combinaison gagnante.

L'entrée du dernier quart d'heure fut déterminante par rapport à l'authentique performance qui commençait à s'esquisser pour les Brugeois. L'entré au jeu de Gert Verheyen, qui avait préféré décliner d'initiative une titularisation en raison d'une rupture de rythme après une blessure au genou, apporta un peu plus de répondant à une ligne médiane qui commençait à en avoir besoin, et la vigilance de Dany Verlinden fit le reste.

Sans crier gare, le FC Bruges venait de frapper non seulement un grand coup face au patron actuel du football européen, mais aussi de se replacer, en le doublant au classement, dans une position plus qu'intéressante dans la perspective des huitièmes de finale au printemps prochain.


FRÉDÉRIC LARSIMONT (Journal Le Soir du 23 octobre 2003)

Source : Les archives du journal Le Soir