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Admira Wacker

RSC Anderlecht

 
166e match européen du RSCA
 
1/4 de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1989-90. (Match retour, le 21/03/1990)
 
    compo
voir la compo du RSCA sur le terrain
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Luc Nilis
 59'
80' 
Gerhard Rodax
 
 
 
 
 
Bundesstadion Sustadt à Maria Enzersdorf. (8.000 spectateurs)
 
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Constant Vanden Stock n'a pas trop apprécié l'insouciance de ses joueurs (Journal Le Soir du 23.03 1990)

Vienne, 22 mars.

Le 165e match européen du Sporting d'Anderlecht ne laissera pas un souvenir impérissable aux sympathisants du grand club bruxellois. Les Mauves ont défenestré l'Admira Wacker en douceur, sans forcer la mécanique ni convaincre l'assistance. Ce qui n'a pas eu le don d'amuser leur saint patron. Au retour de cette randonnée viennoise, Constant Vanden Stock nous a livré ses réflexions avec un maximum de franchise. Lisez cette interview-vérité.

- Président, vous n'aviez pas l'air tellement content, ce mercredi, à l'issue du match...

- Effectivement, je trouve qu'il n'y avait pas de quoi sauter de joie. Nos joueurs n'ont pas pris ce duel très au sérieux. Certains ont levé le pied beaucoup trop tôt à mon goût. Voyez Gudjohnsen, par exemple. Il a commencé à discuter avec tout le monde et, à la fin, il ne s'intéressait même plus au ballon! Enfin, tout cela aura au moins permis à De Wilde de démontrer son talent. Sur l'ensemble de la saison, Filip n'a pas eu autant d'arrêts à effectuer que dans le dernier quart d'heure de cette rencontre!

- C'est vrai que les Mauves ne se sont pas foulés. Mais à la limite, leur attitude est excusable. C'est humain, serait-on tenté de dire...

- Ce sont des professionnels et ils doivent se comporter en tant que tels. Quand on laisse filer une fois un adversaire, on met le doigt dans un engrenage très dangereux. Après, on ne sait plus se reprendre et tout peut arriver. Non, je ne suis pas d'accord. En Angleterre, vous ne verrez jamais ça. Là-bas, on joue tous les matches à fond, quelles que soient les circonstances. On assume ses responsabilités vis-à-vis des spectateurs.

Histoire de contrats

- Avez-vous l'impression que les Sportingmen ont délibérément ménagé leur monture?

- Non, c'était inconscient. Cela s'est passé instinctivement. Mais d'autres facteurs ont quand même joué un rôle chez certains joueurs. Ce n'est pas un hasard si Georges Grün n'a pas tout à fait été dans le coup à Vienne. Pour l'heure, il a l'esprit embrumé par l'échéance de son contrat. On a beau dire, cela se voit toujours sur le terrain.

- Mercredi, lors du dîner officiel, vous avez publiquement manifesté votre mécontentement à ce sujet. Vous n'avez pas accepté que Grün, Vervoort et consorts aient mis ce problème sur le tapis à la veille de ce rendez-vous autrichien.

- Exact. J'ai été surpris en lisant les déclarations de Georges et Patrick dans la presse de mardi. Je peux comprendre ce qui se passe dans leur tête actuellement, mais ils ont mal choisi leur moment pour en parler. A quarante-huit heures d'un grand match international, il y avait d'autres priorités. Se qualifier pour une demi-finale de Coupe d'Europe, ce n'est pas rien!

- Il n'empêche que le RSCA se retrouve au pied d'une situation délicate. Grün, Vervoort, Andersen, Jankovic, Gudjohnsen et Van Tiggelen arrivent tous en fin de bail: voilà qui promet de belles négociations!

- Le Sporting a déjà été confronté à ce genre de «noeud» la saison passée, ainsi que l'année précédente. Nous ne sommes donc pas près de céder à la panique. Comme d'habitude, les joueurs essaient de jouer leur jeu. Mais cette fois, il y a le Mondiale qui se profile à l'horizon et qui les amène à déployer des arguments supplémentaires. Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir discuter sans perdre trop de temps.

- Quels efforts êtes-vous prêts à consentir pour convaincre ces gaillards de rester au bercail?

- Cela dépend de ce que vous appelez un «effort». Si nous commençons à faire des folies, nous entrerons dans un cercle vicieux. Le cas échéant, certains de ces joueurs partiront. Mais ce n'est pas mon souhait. Moi, je suis plutôt un conservateur. Remplacer un élément comporte toujours des risques. Un nouveau, c'est un nouveau...

- Pour en revenir au match de mercredi, que pensez-vous du système tactique qui fut appliqué par Aad De Mos? Votre équipe, articulée autour de trois arrières centraux, a entamé la rencontre sans médian latéral. Et cela lui a causé quelques soucis...

- C'est vrai que, lors des premières minutes, Georges Grün fut souvent pris de court sur son flanc droit. Mais la faute en incombe aussi à nos attaquants qui, au départ des actions, laissaient trop de liberté à leur opposant direct. Cela étant, j'ai constaté comme vous que l'entrée au jeu de Vervoort a remis de l'ordre dans notre formation. Patrick donna un coup de main à Andersen et Henrik, qui pouvait désormais combiner avec quelqu'un, en fut manifestement soulagé. Je crois que notre entraîneur a voulu tenter quelque chose dans un match qui lui en donnait l'occasion. Mais il ne faut pas faire ça systématiquement, bien sûr. En demi-finale, par exemple, il vaudrait mieux en revenir à un schéma un peu moins original...

Pas Bucarest!

- Parlons-en, de ces demi-finales. Vous attendez sûrement le tirage au sort avec impatience...

- Nous ne l'attendons pas, nous anticipons! Ce jeudi, en effet, l'un de nos techniciens s'est envolé en direction de Zürich pour y assister au match entre les Grasshoppers et la Sampdoria de Gênes!

- A l'évidence, tous les Anderlechtois souhaitent tomber sur Monaco.

- Oui, ce serait bien. Le Sporting n'a pas eu souvent le loisir de se mesurer aux équipes d'outre-Quiévrain, et l'occasion serait belle de comparer notre valeur à celle d'une grande équipe française.

- Les deux autres rescapés vous inspirent moins, en revanche...

- A choisir, je préférerais affronter la Sampdoria en finale. Là, à Göteborg, les supporters italiens ne se déplaceraient sans doute pas en masse. Nous n'aurions pas à endurer l'ambiance électrique du chaudron transalpin. Quant au Dinamo Bucarest, ne m'en parlez pas. C'est le cadeau empoisonné par excellence! Je sais que c'est une très bonne équipe et, en plus, les footballeurs roumains sont super-motivés en ce moment. Ils savent qu'il leur sera désormais plus facile d'aller jouer à l'étranger, et ils veulent absolument se mettre en évidence sur la scène internationale. Ceux-là, je m'en méfie comme de la peste!

Propos recueillis par SERGE TRIMPONT (Journal Le Soir du 3 novembre 1990)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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