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RSC Anderlecht

FC Dinamo Bucarest

 
167e match européen du RSCA
 
1/2 finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1989-90. (Match aller, le 4/04/1990)
   
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Constantin Lazar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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64' 
Luc Nilis
 
 
 
 
 
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (15.000 spectateurs)
 
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Aad De Mos: «En coupe d'Europe, la seule chose qui compte, c'est le résultat...» (Journal Le Soir du 6 avril 1990)

Au lendemain de la piètre prestation du Sporting d'Anderlecht face au Dinamo Bucarest, sanctionnée heureusement par un résultat porteur d'espoirs, on se pose de plus en plus de questions sur le mal qui frappe actuellement les «Mauves», incapables d'imposer leur jeu, tétanisés par la peur et le doute à deux reprises en cinq jours de temps. Superbement mis sur orbite l'automne dernier à la faveur d'un début de championnat qui avait subjugué tout le landerneau du football belge, Anderlecht, en quelques jours, s'est fait éliminer de la Coupe de Belgique par le FC Liège, a compromis ses chances de remporter un nouveau titre de champion de Belgique en s'inclinant de la manière qu'on sait face à Malines et n'a donc pas été convaincant en demi-finale aller de cette Coupe des coupes, qui ressemble furieusement à une ultime bouée de sauvetage. Est-il subitement en train de tout perdre? Mis sur la sellette, Aad De Mos, l'entraîneur anderlechtois, a pris ses responsabilités. Il n'a esquivé aucune de nos questions.

- Aad De Mos, le moins que l'on puisse dire, c'est que la prestation de vos hommes n'a pas convaincu grand monde, ce mercredi soir. En êtes-vous conscient?

- Je dois vous avouer que j'ai délibérément fait le choix de jouer uniquement le résultat. Et j'estime que cela nous a bien réussi. Contre une équipe comme le Dinamo, il ne fallait pas essayer de jouer au plus malin, d'autant que je devais me passer de mes deux joueurs défensifs les plus rapides, à savoir Musonda et Van Tiggelen. Il y a pourtant eu un décalage entre la réaction du public et celle de mes joueurs à la mi-temps: les gens nous ont sifflés alors que mes joueurs sentaient exactement où ils en étaient. Jouer plus prudemment nous a aidés. Nous n'étions pas assez forts pour faire autre chose.

«Nous ne pouvions pasjouer autrement...»

- Vous estimez normal que le Sporting évolue de cette manière?

- Mais il ne pouvait pas évoluer autrement et ce, pour deux raisons: a) à cause de la défaite contre Malines; b) à cause de la manière dont évoluait le Dinamo. Il y a très peu d'équipes en Europe qui peuvent faire ce que notre adversaire a fait mercredi.

- On sent malgré tout que chez la plupart des joueurs, la confiance est largement entamée...

- Quoi de plus normal après notre match contre Malines?.. Elle ne reviendra qu'après un bon match ou un bon résultat. On en a eu la meilleure preuve en cours de rencontre, mercredi: après avoir inscrit notre but, nous nous sommes subitement créé deux autres franches occasions. Tout était dans la tête. Malines a aussi connu des problèmes. Et il a suffi d'un très bon match contre le Milan AC pour que la machine se remette en marche.

- Les commentaires dans la presse, on pouvait s'en douter, n'ont pas été très élogieux. Comment y réagissez-vous?

- Je n'ai pas encore eu le temps de lire les journaux (NDLR: cette interview a été réalisée jeudi midi) et je ne me prononcerai donc pas. Ce que je veux néanmoins dire c'est qu'il faut voir d'où on vient et examiner toutes les données du problème avant de critiquer. Nous avions affaire, je le répète, à une équipe redoutable, qui n'attendait qu'une erreur de notre part pour nous poignarder. Elle espérait peut-être que nous allions soigner le spectacle. Mais en coupe d'Europe, la manière n'est pas prioritaire. Ce qui compte, c'est le résultat.

- Vous aviez rencontré le Dinamo il y a deux ans avec le FC Malinois. Comment jugez-vous son évolution?

- Elle évolue toujours de la même manière, selon un 4-4-2 assez classique, mais la qualité individuelle des joueurs s'est largement bonifiée. L'entrejeu est très fort, même s'il recèle trop de joueurs du même type. Les Roumains ont sans doute plus monopolisé le ballon que nous, mais je retiendrai malgré tout que nous avons bénéficié de quatre occasions et eux... d'aucune. Il leur manque peut-être un attaquant du type Camataru, capable d'intimider une défense.

- Ce qui a également surpris, dans votre disposition tactique, ce sont les nombreux espaces que l'on a vus, en première mi-temps surtout, entre la défense et l'attaque. Où était votre entrejeu?

- Moi, je n'ai pas vu de trous! Mes hommes du milieu étaient là...

- Pourquoi ne pas avoir plus harcelé le porteur du ballon quand les défenseurs roumains s'amusaient à le monopoliser en défense?

- Parce qu'ils n'attendaient que ça, je vous le répète! Ils étaient à cinq derrière à se passer et repasser le ballon alors que de notre côté, nous avions quatre joueurs aux avant-postes. Si j'avais encore demandé à un homme supplémentaire de monter, ils auraient balancé de longs ballons vers l'avant et comme Kooiman et Keshi sont plutôt lents, cela aurait pu nous coûter très cher.

- Anderlecht est éliminé de la Coupe de Belgique, en championnat le titre est compromis et en coupe d'Europe, vous n'avez pas été convaincants. Est-ce que vous avez l'impression que votre place pourrait être menacée?

- Non, pas du tout.

«On verra dans quinze jours si j'ai réussi»

- Vous avez pourtant longuement rencontré Constant Vanden Stock après la défaite contre Malines...

- Il s'agissait d'une réunion de routine, que nous avons d'ailleurs toutes les semaines. Mais je comprends que cela puisse intriguer certaines personnes dans les circonstances actuelles!

- Estimez-vous que votre saison est réussie?

- Je pourrai répondre à cette question dans quinze jours, après le match-retour à Bucarest et le match au FC Brugeois. A ce moment-là, nous serons peut-être qualifiés pour la finale de la Coupe des coupes et sur le bon chemin pour décrocher un nouveau titre de champions de Belgique.

- Vous aurez peut-être également tout perdu. Dans ce cas, quels enseignements tirerez-vous de votre première année au Parc Astrid?

- Que j'aurai fait revenir les spectateurs au stade, que j'aurai redonné un style de jeu chatoyant à l'équipe et que nous aurons été battus, dans les matches importants, par quelques fautes individuelles... Celles-ci nous ont mis plusieurs fois au pied du mur. Je n'oublierai pas, enfin, les blessures de plusieurs de mes titulaires à des moments cruciaux de la saison.

- Certains de vos prédécesseurs ont été limogés pour moins que ça. Qu'est-ce que ça vous inspire?

- Que j'ai peut-être la chance d'être Hollandais, comme vous l'avez déjà écrit... Il faut poser cette question à M. Vanden Stock. Peut-être estime-t-il simplement que j'ai tout de même fait du bon travail...

Propos recueillis par PHILIPPE VANDE WEYER (Journal Le Soir du 6 avril 1990)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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