Portadown FC |
Standard de Liège |
114e match européen du Standard de Liège |
1e tour de la Coupe UEFA 1992-93. (Match retour, le 29/09/1992) |
Gilbert Bodart (C) |
Brian Strain (C) |
38' |
72' |
D. Whitmarsh (G) |
Jacky Munaron (G) |
72' |
M. Georges Ramos |
Shamrock Park à Portadown. (2.500 spectateurs) |
Une bien pâle rencontre dans la banlieue de Belfast (Journal Le Soir du 30 septembre 1992) Si les fous de Dieu continuent à exercer leurs méfaits en Ulster, les fans du stade n'ont vraiment pas de quoi s'enthousiasmer à Portadown. Cette petite ville de banlieue a, depuis longtemps, perdu le goût du plaisir. Quand le chômage frappe, dans certains quartiers, 80 % de la population, l'on n'a plus envie de s'extasier face aux ébats des sportifs. Footballeurs amateurs, les sociétaires de Portadown n'ont, du reste, que leur bravoure à offrir. L'automne dernier, l'Étoile rouge de Belgrade est venue s'imposer par 0-4 dans cette enceinte d'un autre âge, garnie tout au plus, ce mardi, de 2.000 spectateurs. Le Standard entamait ainsi dans une ambiance de provinciale son 114e match européen. Comme Arie Haan l'avait annoncé, André Cruz avait été laissé au repos, tandis que Pister effectuait sa rentrée face à un adversaire décidé à venger l'affront de Sclessin. Le manager irlandais avait ainsi titularisé l'Écossais Cowan au créneau aux côtés du jeune Casey. Mais ce fut malgré tout Goossens qui alluma la mèche d'un premier pétard, sollicitant Keenan dès la minute initiale. En réalité, les «Rouches» n'étaient guère apparus chagrinés par la nouvelle disposition tactique de l'opposition. Pour preuve, Guy Hellers, que l'on attendait plutôt à la place de Cruz, avait été résolument aligné dans l'entrejeu, à charge pour Vervoort et Léonard de monter, en compagnie de Pister, une garde vigilante devant Demol. Après une encourageante entrée en matière, les Liégeois versèrent dans l'imprécision, tombant sans raison dans le piège du long coup de botte et d'un jeu aérien dans le trafic duquel Frans Van Rooy ne pouvait leur être d'aucune aide. Ainsi l'essentiel de la première période se résuma-t-il à une partie très approximative. L'activité de Bodart se résumant en une sortie précipitée devant Casey. Sans jamais s'élever à un niveau digne d'une compétition internationale, la partie s'anima quelque peu après le repos, Bodart et Keenan étant tour à tour invités à intervenir sur des envois de Bell et de Van Rooy. Une perte de balle de Pister, encore bien loin de sa meilleure forme, faillit bien mal tourner, Demol devant dégager en catastrophe le ballon en corner à la suite d'une infiltration de Casey. Cette alerte constituait un sérieux avertissement pour nos compatriotes encore chahutés par un débordement de Cowan et un heading de Casey. Cowan, le grand absent du match aller, s'abreuvait dans cette action à la source du réconfort qui lui valait de décocher, un rien à côté de l'objectif, le plus beau tir de la soirée. Le Standard avait eu chaud. Et Haan choisit de relancer dans le bain, à un quart d'heure du terme, Mohamed Lashaf, incitant du même coup Vos à sortir d'une impardonnable discrétion. Mais le Hollandais loupa l'immanquable. Au grand dam, faut-il l'ajouter, des quelques dizaines de courageux sympathisants qui avaient effectué ce déplacement avec l'espoir d'enregistrer un autre score que ce bien pâle 0-0. JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 30 septembre 1992) Source : Les archives du journal Le Soir |
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