Pas de miracle en Sardaigne (Journal
Le Soir du 9 décembre 1993)
Comme prévu, Malines a quitté la scène européenne hier soir. Cagliari s'est contenté de contrôler une rencontre qui ne pouvait lui échapper.
Privé de Sabbadini, blessé, Fi Van Hoof n'avait pourtant pas lésiné sur les moyens pour le match retour de cette rencontre pour laquelle les Malinois avaient perdu toutes leurs illusions il y a quinze jours (1-3). Laissant De Mesmaeker sur le banc, le mentor anversois avait décidé d'aligner trois attaquants: Czerniatynski, Eszenyi et Vangompel.
Cette politique faillit bien payer puisque nos compatriotes se montrèrent immédiatement les plus entreprenants. Dès la toute première minute, Eszenyi catapulta le ballon de la tête sur le piquet de Fiori. Mais, rapidement, les Italiens allaient prendre le contrôle des opérations. À la 8e minute, Moriero tirait en direction de Preud'homme mais le gardien malinois déviait l'envoi avant de récidiver quelques instants plus tard sur un essai de Napoli. Allegri confirmait le danger sarde en tirant sur Preud'homme puis en ouvrant vers Oliveira, le Belgo-Brésilien se retournant instantanément sans inquiéter le gardien des «Diables rouges».
Au quart d'heure, Moriero reprenait un corner de la tête en redonnant au centre où le défenseur Firicano surgissait pour, de la tête lui aussi, propulser le ballon au fond des filets malinois (1-0). La minute d'après, Oliveira signait une passe lumineuse en direction de Moriero qui tirait à côté de la cible.
Et comme si le résultat de la rencontre ne suffisait pas au malheur des Belges, Luis Oliveira, visiblement touché aux côtes lors d'un contact anodin, devait quitter le terrain peu après la demi-heure.
En deuxième période, Fi Van Hoof fit monter au jeu un nouveau pion offensif, Paul De Mesmaeker, remis de sa blessure, en lieu et place d'un défenseur, Deferm. La rencontre allait pourtant tout doucement sombrer dans l'ennui, les Sardes baissant le rythme d'une partie qu'ils contrôlaient pleinement.
Après vingt minutes au cours desquelles les «Rossoblu» de Cagliari se contentèrent de dominer sans se créer de réelles occasions, les Italiens appuyaient de nouveau sur le champignon en fin de match. Ainsi, la plus belle occasion italienne de la deuxième mi-temps échut à Criniti, à la 70e minute. Parti seul à la limite du hors-jeu, il plaça superbement le ballon hors de portée de Preud'homme... mais aussi quelques petits centimètres à côté du but malinois.
En fin de rencontre, les Italiens allaient pourtant encore alourdir l'addition. Après que Criniti se fut heurté à deux reprises à Michel Preud'homme, Allegri surgissait pour mettre fin à la mêlée (2-0), Moriero ratant encore l'immanquable quelques minutes plus tard.
N.C. (Journal
Le Soir du 9 décembre 1993)
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