Coupe de l'UEFA, Malines s'est enfin retrouvé (Journal
Le Soir du 16 septembre 1993)
C'est dans des conditions véritablement nordiques (pluie, vent, froid) que le FC Malinois affrontait Norrköping hier soir à l'Idrotts Park pour sa troisième confrontation avec un club suédois (dans le passé, le «KaVé» avait, en effet, déjà éliminé Malmö et Örebro).
Fort heureusement pour eux, les deux gardiens n'ont pas eu besoin d'attendre très longtemps avant de pouvoir se réchauffer le bout des doigts.
Dès la 5e minute, en effet, Marino Sabbadini bottait un superbe coup franc qui contournait le mur suédois avant d'obliger Eriksson, la doublure de Ravelli en équipe nationale, à se détendre.
Quelques instants plus tard, c'était Michel Preud'homme qui devait intervenir pour contrer un tir assez ressemblant à celui de Philippe Albert l'autre soir à Anderlecht. Patrick Andersson, homonyme d'un ancien Malinois aujourd'hui Lillois, se trouvait en effet seul au point de penalty quand il tira à bout portant sur le gardien des Diables rouges, lequel déviait en corner. Quelques minutes s'écoulaient encore et c'était Jansson qui tirait en plein dans la lucarne des Belges mais Preud'homme était toujours au rendez-vous.
Enfin, à la 18e minute, Glen De Boeck mettait fin à une période de grande activité en tirant au ras du poteau scandinave. Par la suite, la rencontre allait se calmer. Et lentement, les joueurs de Van Hoof prenaient même le contrôle de la rencontre en parvenant à se créer quelques actions intéressantes comme ce tir lointain de Bartholomeussen à la demi-heure.
La fin de la première période était nettement moins facile pour les Anversois: tour à tour Blohm, le Croate Marovic et Andersson surtout créaient de grosses frayeurs aux joueurs malinois. Pourtant, à une minute de la pause, c'était l'incroyable et infatigable Alex Czerniatynski qui, couché à terre, mettait, du bout du pied, fin à une étonnante mêlée (0-1). Juste après le but d'ouverture, le gardien belge devait sortir une toute grande parade pour éviter l'égalisation locale afin le retour au vestiaire. Un résultat plus que positif face à une équipe toujours en lice pour le titre de champion de Suède à six journées de la fin de ce championnat...
Les Malinois s'apprêtaient à vivre une deuxième période difficile. Norrköping attendait pourtant l'heure de jeu pour revenir à l'assaut des buts de Michel Preud'homme: sur un coup de coin, ce dernier était gêné par ses défenseurs et il fallait finalement l'intervention de Geert Deferm, à nouveau titularisé comme vendredi au parc Astrid, pour écarter le danger suédois.
Au fur et à mesure que la rencontre avançait pourtant, c'étaient nos compatriotes qui prenaient l'ascendant. En quelques minutes, les Malinois multipliaient les occasions. C'était d'abord Eszenyi qui, réceptionnant une passe de «Czernia», envoyait un tir trop enlevé au-dessus de la cible. Ensuite, c'était un envoi fort travaillé de Sabbadini qui causait une frayeur dans les rangs locaux avant qu'une volée de Bartholomeussen ne passe au-dessus de la cage d'Eriksson.
Se repliant judicieusement en défense, les joueur malinois n'offraient quasiment aucun espace libre à leurs adversaires. Ceux-ci agissaient le plus souvent par corners interposés. Des coups de coin sur lesquels ils disposent d'un excellent atout, Jan Jansson, dont les envois bourrés d'effet arrivent immédiatement chez le gardien. Michel Preud'homme ne s'est heureusement jamais laissé piéger par le meneur de jeu scandinave.
A trois minutes de la fin pourtant, on a cru au pire quand l'arbitre sifflait un penalty alors que Hellström s'était laissé tomber dans le rectangle sans qu'il y ait la moindre faute. Mais il y avait une justice: Bergort tirait largement au-dessus du but de Michel Preud'homme.
Voilà un résultat qui fera du bien au club des Casernes. Est-ce le début du redressement des joueurs de Van Hoof? En tout cas, Le match nul ramené d'Anderlecht par Malines pourrait bien avoir servi de déclic à une équipe fort hésitante en ce début de saison...
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