Haut suspens derrière les Casernes, Malines a bien failli se brûler (Journal
Le Soir du 29 septembre 1993)
Vainqueur (0-1) du match aller sur le terrain des Suèdois, les Malinois entendaient bien ne pas laisser filer hier soir pour le match retour tout le bénéfice de ce but arraché héroïquement par Czerniatynski en Scandinavie.
Aussi, sur le premier corner botté par Sabbadini, le gardien Eriksson était-il obligé d'intervenir des poings. Quelques secondes plus tard, «Czernia» et Eszenyi partaient semer le trouble dans la défense visiteuse mais le Hongrois ne parvenait finalement pas à tirer profit du slalom de l'ex-Anversois.
A la 15e minute, pourtant, une longue passe de Blohm vers Hellström marquait le réveil suédois accentuée par une tête du même Hellström quelques mètres à côté du but local. Pourtant, la rencontre continuait à être fort équilibrée et les actions à se faire aussi rares qu'un supporter de Norrköping derrière les anciennes Casernes.
Heureusement, Eszenyi allait secouer le cocotier en pénétrant dans la défense visiteuse et décochant un joli tir qui passait un petit mètre à côté de la cage d'Eriksson. Les Malinois semblaient enfin lancés: à la demi-heure, Bartholomeeussen bottait un coup de coin sur la tête d'un Eszenyi des grands jours mais son envoi passait de très peu à côté de la cible. Pourtant, peu après, ce fut la douche froide quand, profitant d'espaces en défense, Blohm, d'un tir inarrêtable pour Preud'homme, inquiété pour la première fois, ouvrait la marque pour les nouveaux leaders du championnat de Suède (0-1). On avait dit que ce n'était pas gagné d'avance et on avait eu raison....
Après avoir joué avec le feu, il restait donc 45 minutes aux Anversois pour remettre les montres à l'heure. Dès la reprise, Vaatovaara était obligé de mettre sa tête sur la trajectoire du ballon d'Eszenyi pour empêcher l'égalisation avant qu'un nouveau tir instantané de Sabbadini ne soit à son tour repoussé par la défense de Sören Cratz.
Follement encouragé par ses 5.000 supporters, le «Malinwa» pêchait par moments par précipitation. A la 58e minute pourtant, un tir fulgurant de Czerniatynski, servi par une splendide amortie d'Eszenyi, décidément dans tous les coups, obligeait Eriksson à signer une toute belle parade. A la 73e minute, une tête superbe de Czerniatynski était arrêtée sur la ligne par le portier nordique avant qu'un autre envoi d'Alex ne soit lui aussi repoussé par des défenseurs. De plus en plus nerveux, les Malinois risquaient à tout moment un contre fatal même si un tout bon De Boeck régnait derrière. Malgré un coup franc d'Eszenyi, Malines ne trouvait pas l'ouverture et les deux équipes se voyaient contraintes d'aller aux prolongations.
Dès le début de celles-ci, Malines puisait dans ses réserves pour partir à l'offensive, les Suédois semblant miser sur leurs réserves. Mal leur en prit puisque, à 8 minutes des tirs au but, Malines obtenait sa récompense 1.000 fois méritée: sur un coup franc de Bartholomeussen, le redoutable Eszenyi sautait plus haut que tous pour catapulter une splendide tête au fond des filets suédois (1-1). Les Malinois de Fi Van Hoof explosaient de joie: ils s'étaient vraiment vidé les tripes pour aller chercher cette qualification tellement chère mais finalement assurée par l'exclusion de Marovic...
JEAN-FRANCOIS LAUWENS (Journal
Le Soir du 29 septembre 1993)
Source :
Les archives du journal Le Soir 
