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Werder Brême

RSC Anderlecht

 
199e match européen du RSCA
 
Phase de Poules de la Ligue des Champions 1993-94 - Groupe B - (2ème journée, le 8/12/1993)
   
    compo
voir la compo du RSCA sur le terrain
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 68'
 
 
 
Philippe Albert
 16'
 
 
Danny Boffin
 18'
 
 
Danny Boffin
 33'
66' 
Wynton Rufer
 
 
 
72' 
Rune Bratseth
 
 
 
81' 
Bernd Hobsch
 
 
 
83' 
Marco Bode
 
 
 
89' 
Wynton Rufer
 
 
 
 
M. Ion Craciunescu
 
Weserstadion à Brême. (29.000 spectateurs)
 
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Ligue des Champions - Groupe B - 2ème journée

 
Werder - RSCA : 5 - 3
Milan - Porto : 3 - 0
Rang
 Equipes
Pts J V N D Bp Bc Diff Remarques
 1
 Milan AC (Ita)
  3
 2/6
 1
 1
 0
 3
 0
 + 3
Qualf en 1/2 Finale
 2
 Werder Brême (All)
  2
 2/6
 1
 0
 1
 7
 6
 + 1
Qualf en 1/2 Finale
 3
 FC Porto (Por)
  2
 2/6
 1
 0
 1
 3
 5
  - 2
Eliminé
 4
 RSC Anderlecht
  1
 2/6
 0
 1
 1
 3
 5
  - 2
Eliminé
Légende : [Pts = Points] - [J = nombre de matchs Joués] - [V = Victoire] - [N = match Nul] - [D = Défaite] - [Bp = But pour] - [Bc = But contre] - [Diff = Différence entre Buts pour et contre].

Pour voir tous les résultats de la Coupe des Champions 1993-94 : cliquer ici
 
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UN VÉRITABLE SCÉNARIO «KATASTROPHE» (Journal Le Soir du 9.12.1993)

L'incroyable s'est produit au Weserstadion. Après avoir cru tout gagner, Anderlecht a pratiquement tout perdu.

De l'un de nos envoyés spéciaux à BRÊME

Philippe Albert nous étonnera toujours! Alors que, la veille encore, il plissait le front et traînait la jambe, notre Ardennais offrit hier soir le visage d'un miraculé des stades. Non seulement, en effet, le retrouva-t-on au coup d'envoi de ce deuxième round de «Champions League» mais encore l'identifia-t-on dans tous les coups fumants d'un début de rencontre appelé à s'inscrire en lettres d'or dans l'album aux souvenirs anderlechtois.

Après un peu plus d'un quart d'heure de jeu, en effet, sous l'impulsion dévastatrice de son capitaine, le Sporting avait réalisé la gageure de mener par 0-2 sur la pelouse détrempée du Weserstadion. Une avance nullement usurpée que nos compatriotes allaient, dans la foulée, s'attacher à justifier magistralement en se créant plusieurs occasions d'alourdir la note.

Or donc, après avoir, au terme d'un superbe slalom, offert à Walem la possibilité de tenter sa chance, Albert se chargea-t-il lui-même d'allumer la mèche d'un sacré feu d'artifice en reprenant victorieusement un coup de coin de Zetterberg dévié par le gardien sur son pied gauche. La volée de Philippe-de-Bouillon fut royale. La suite allait être magique.

Tirant les ficelles, avec une habileté diabolique, en milieu de terrain, Pär Zetterberg alerta Haagdoren dans son couloir. Le lutin limbourgeois jaillit à la limite du hors-jeu et déboula sur son flanc avant d'adresser un centre en retrait que Dany Boffin transformait sur-le-champ en deuxième but. Le public local n'en croyait pas ses yeux alors que, massés derrière De Wilde, les deux mille supporters venus de Bruxelles chaviraient de bonheur. Ces braves n'avaient pourtant pas encore atteint le seuil de l'orgasme. Celui-ci survint à la 32e minute à la suite d'une nouvelle action étourdissante de Boffin. Réceptionnant une passe de Zetterberg, l'international trudonnaire arma, des trente mètres, un tir qui, au terme de sa parabole, finissait sa course folle dans le coin supérieur du but allemand. Oliver Reck n'y avait vu que du feu!

Comme à Porto, quinze jours plus tôt, Brême se retrouvait donc mené par 3-0. Mais ce mercredi, la circonstance était d'autant plus aggravante que le match se déroulait dans ses installations.

Expédié avec pertes et fracas au tapis, le Werder tenta vaille que vaille de redresser la tête. Mais De Wilde, égal à lui même, intercepta avec brio un envoi de Basler, se hissant au diapason de ses partenaires qui continuèrent, jusqu'à la mi-temps, à nous épater par leur esprit-de-corps, leur panache et leur capacité explosive à quitter précipitamment leur camp pour mener, sur-le-champ, des expéditions punitives en territoire conquis.

Otto Rehhagel eut beaucoup de mérite à conserver son calme. L'entraîneur germanique profita de la pause pour remplacer Herzog, à bout de souffle, par Wolter. Il restait aux Belges à gérer sagement leur seconde mi-temps. Ce qu'ils firent jusqu'à l'heure de jeu, moment que choisit malencontreusement l'arrière-garde mauve et blanche pour commettre une première et fatale erreur d'appréciation qui valut à Rufer de ramener la marque à 1-3 et l'espoir dans les coeurs de ses sympathisants. A partir de ce moment-là, seulement, le Werder parut pouvoir donner la pleine mesure de ses moyens et justifier son titre de champion de Bundesliga. La formidable machine de guerre se mit à tourner à plein régime alors que Bosman, blessé au dos, cédait le témoin à Nilis. La Grosse Bertha tonna, à n'en plus finir,aux quatre coins du fortin défendu avec de plus en plus de difficulté par De Wilde. Qui dut s'incliner sur une reprise de Bratseth. Puis sur une tête de l'interminable Hobsch. L'hallali était en train de sonner pour nos compatriotes. A l'image de Zetterberg qui, anéanti, était relayé par Kooiman, tout Anderlecht craquait d'une pièce. Et subissait, en fin de match, tout le poids d'un match qui basculait avec une rare brutalité.

Cherchant leur salut dans une retraite éperdue, Albert et les siens ne purent empêcher Bode puis Rufer de leur porter le coup d'assommoir. Aussi invraisemblable que cela paraissait, Anderlecht s'inclinait ainsi par 5-3 après avoir mené 0-3. Vraiment, le Sporting et, à travers lui, le football belge n'avait pas mérité pareille humiliation!

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 9 décembre 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir

 
 
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