AS Rome |
Eendracht Alost |
3e match européen de l'Eendracht Alost |
1/16 de finale de la Coupe UEFA 1995-96. (Match aller, le 17/10/1995) |
75' |
Godwin Okpara (C) |
77' |
46' |
32' |
G. Giannini (C) |
61' |
67' |
G. Sterchele (G) |
Nico Vaesen (G) |
46' |
75' |
77' |
67' |
61' |
32' |
5' |
Francesco Moriero |
51' |
M. Cappioli |
69' |
Abel Balbo |
77' |
Francesco Totti |
M. Sandor Varga |
Stadio Olimpico à Rome. (19.272 spectateurs) |
Quatre buts dans la vue : le match retour se jouera presque pour du beurre. Dire qu'Alost a demandé l'hospitalité au Sporting d'Anderlecht ! Les Alostois ne nourrissaient pas beaucoup d'espoirs, hier soir, en pénétrant sur la prestigieuse pelouse de l'«Olimpico», où ils étaient appelés à disputer la manche aller de leur confrontation avec l'AS Rome. Pour les joueurs de Jan Ceulemans, l'essentiel était surtout d'assurer l'intérêt et la recette du match retour, sans trop songer à la qualification, pour le moins utopique compte tenu de la différence de niveau entre les deux formations. Cependant, malgré la difficulté qui attendait ses joueurs, Jan Ceulemans avait décidé d'aligner son équipe habituelle, avec Paas et Van Ankeren en pointe. Incertain jusqu'au coup d'envoi, Temmerman était finalement sur le terrain, à l'inverse de Van Wambeke qui, comme on le pensait, fut contraint de suivre la rencontre dans les tribunes. Celles-ci, du reste, étaient loin d'être remplies. A peine 15.000 personnes, en effet, avaient pris place sur les gradins, ce qui constituait, de source italienne, la plus faible assistance du club romain depuis le début de la saison. L'ambiance, en principe, ne devait donc pas déstabiliser l'équipe flandrienne. Celle-ci cependant connut un début de rencontre difficile et elle concéda rapidement un but. On jouait depuis 5 minutes à peine, lorsque Moriero décocha un tir à distance qui, via le pied de Paas, franchit la défense alostoise pour se loger dans le coin du but de Van Steenberghe (1-0). On pouvait craindre un effondrement général des Alostois, mais, au contraire, ceux-ci parvinrent à conserver leur calme durant le reste de la première période. Les Romains continuèrent à dominer les échanges, mais sans hausser suffisamment le rythme pour conforter leur avantage au marquoir. Blessé au genou, Lamberg dut céder sa place à De Meyst à la demi-heure de jeu, mais, en dépit de ce nouveau coup du sort, les joueurs de l'Eendracht ne furent plus mis en difficulté avant le repos, excepté sur une contre-attaque stupidement gâchée par Balbo et Branca à la 44e minute. Les Alostois abordèrent la seconde période avec l'intention de conserver leur bonne organisation et, tant qu'à faire, ce score de 1-0 au marquoir. On comprit rapidement qu'ils allaient avoir du mal à concrétiser leurs ambitions. A la 46e minute, Balbo expédia un bon envoi juste au-dessus de la barre transversale et, un peu plus tard, une volée de Capiolli, fut déviée malencontreusement par Van Der Hoorn hors de portée de Van Steenberghe (2-0). Très prudents jusque-là, les Flandriens tentèrent, un court instant, de porter leurs forces vers l'offensive et leur audace faillit être récompensée, à l'heure de jeu, lorsque Vanderhaeghe sollicita Cervone d'un puissant tir à ras de sol. Il eût été un comble, il est vrai, que les Alostois parviennent à marquer sur leur première occasion franche... Visiblement émoussés par les efforts consentis depuis le début du match, les joueurs de Jan Ceulemans s'écroulèrent durant la dernière demi-heure. Leur marquage fut soudain moins rigoureux et ils concédèrent un nombre incalculable d'occasions à leurs adversaires. Balbo et Totti firent grimper le score à 4-0, mais celui-ci aurait pu être encore beaucoup plus humiliant. La défaite est donc lourde, sans appel, pour les Alostois qui, en dépit d'une réplique honorable durant une heure de jeu, ont perdu, dans la Ville éternelle, presque toute chance de qualification. Dans quinze jours, à l'occasion du match retour, il y aura sans doute également pas mal de banquettes vides au stade Constant Vanden Stock... ALEXANDRE CHARLIER (Journal Le Soir du 18 octobre 1995) Source : Les archives du journal Le Soir |
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