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Eendracht Alost

Levski Sofia

 
2e match européen de l'Eendracht Alost
 
1er tour de la Coupe UEFA 1995-96. (Match retour, le 26/09/1995)
   
   
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 79'
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
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 56'
 
58' 
Olivier Lamberg
 
 
 
 
M. Pierluigi Pairetto
 
Pierre Cornelisstadion à Alost. (7.500 spectateurs)
 
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Qualification et beau jeu pour les Alostois

Patrick Orlans, le manager d'Alost, avait promis de mettre le feu au stade Cornelis pour la «première» européenne de l'Eendracht. Malgré la pluie, le moins que l'on puisse écrire est qu'il a tenu parole! Bien avant le Mardi Gras, c'était le carnaval, hier soir, dans la cité des oignons. Un vrai délire collectif. Restait, bien entendu, à savoir si cette inédite parade d'avant bataille continentale n'allait pas faire perdre les moyens aux hommes de Ceulemans plutôt que d'impressionner les champions de Bulgarie en titre, obligés d'inscrire deux buts sans en encaisser pour accéder aux 16e de finales de la C. 3.
Les 7.500 spectateurs allaient rapidement être fixés. Admirables de générosité et animés d'un fol esprit offensif, Edwin Van Ankeren et ses amis ne laissèrent guère le temps à leurs hôtes de réaliser où ils étaient tombés. La première période fut en effet entièrement dominée par une équipe alostoise qui n'allait, hélas!, pas être récompensée de ses efforts. En 45 minutes, l'Eendracht se ménagea pas moins de cinq occasions franches de renvoyer les Sofiotes à leurs chères études.
Dès la 6e minute, Lamberg voyait son envoi piqué de la tête rebondir sur la transversale du but de Nikolov. Meyssen, qui était à l'origine de la passe à son pote Oli, isolait ensuite Van Ankeren qui prenait, comme pour rire, l'inconsistance défense adverse de vitesse. Passées ces émotions, c'était au tour de Paas d'alerter le dernier rempart du Levski d'un tir à la retourne qui manquait cependant de précision. Complètement submergés, les Bulgares ne sont parvenus à sortir la tête hors de l'eau qu'à la 27e minute par l'interminable Slavtchev, qui distilla un envoi vicieux à ras de terre repoussé des deux genoux par Van Steenberghe.
Alost reprenait courageusement son travail de sape et Paas servit sur un plateau Meyssen, dont le tir fusait de peu à côté du montant de Nikolov. Les Alostois méritaient mille fois de regagner les vestiaires nantis d'un avantage autre que moral. Coup sur coup, De Vleeschauwer et l'admirable capitaine Van Wambeke, qui reçut avant le coup d'envoi sa troisième injection dans le pieds en moins d'une semaine, faillirent tuer, enfin, tout suspense au débat.
Malgré le retour dans l'équipe de Van Ankeren, le mal chronique des Flandriens en championnat de Belgique réapparaîssait en compétition européenne: un manque de chance couplé à une absence de réalisme...
Même si le Levski n'avait rien laissé paraître de bien méchant, si ce n'est quelques essais à distance, l'Eendracht n'était pas à l'abri d'un cruel retournement de situation.
La poisse semblait décidément ne plus vouloir lâcher les crampons des Alostois lorsque, peu après la pause, Paas ne pouvait mettre à profit un mouvement somptueux entre Lamberg et De Vleeschauwer sur le flanc droit. La guigne, heureusement, abandonna, à la 59e minute le camp belge: un coup de tête rageur de Lamberg consécutif à un centre de l'extraordinaire Temmerman ne laissant, cette fois, aucune chance à Nikolov (1-0). L'exclusion justifiée du gardien bulgare pour une faute «professionnelle» sur Paas n'allait pas être en mesure de gâcher la fête des Alostois, qui ne s'attendaient sans doute pas à une aussi faible opposition.
Cette qualification historique, ils ne l'ont pas volée !

ALEXANDRE CHARLIER (Journal Le Soir du 27 septembre 1995)

Source : Les archives du journal Le Soir