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Real Saragosse

FC Bruges

 
116e match européen du FC Bruges
 
1/8 de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1995-96 (Match aller, le 19/10/1995)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 61'
 
 
 13'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 65'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
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 69'
 
 
 
 28'
 
 
 
 
 72'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 51'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 88'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 58'
   
 
 
 
 
 
 
 
 88'
 46'
   
 
 
 
 
 
 
28' 
Santiago Aragon
 
 
 
34' 
Dani
 
 
 
 
 
Lorenzo Staelens
 73'
 
 
Estadio de La Romareda à Saragosse. (24.850 spectateurs)
 
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Vidéo du deuxième but (2-0) de Real Saragosse :
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LE CLUB EN A VU DE TOUTES LES COULEURS ! (Journal Le Soir du 20 octobre 1995)

Les Brugeois conservent toutes leurs chances de qualification. A 2-0 au repos, le foot belge n'en menait cependant pas large...

Il aura fallu attendre le quart d'heure précédant le coup d'envoi pour sentir monter la pression dans la Romareda. Mais, dès que les 25.000 aficionados, chauffés à blanc par une sono d'enfer, se mirent à chanter à tue-tête et battre chaleureusement des mains, la colonie des 1.500 supporters brugeois massés dans un pourtour du stade n'eut plus voix au chapitre. Le Real, tenant de la Coupe des coupes, humait avec délectation le parfum de cette coupe d'Europe qui lui avait apporté la saison passée tant de satisfactions. Le héros du parc des Princes, annoncé la veille encore comme premier réserviste, était finalement de la partie ce jeudi, Victor Fernandez ayant choisi d'abattre d'entrée de jeu tous ses atouts offensifs.

Convaincu lui aussi que le chemin de la qualification passerait inéluctablement par la confection de l'un ou l'autre buts en terre aragonaise, Hugo Broos, de son côté, s'était décidé, à relancer tout à la fois dans sa ligne médiane Spehar et Van Der Heyden. Vermant, à gauche, et Verheyen, à droite, avaient ainsi fait les frais du lifting tactique qui promettait au public une partie spectaculaire.

De spectaculaires, ce sont surtout les bourdes de part et d'autre qui le furent... Malgré une pression locale terrible, mais attendue, des Espagnols dès le coup d'envoi, Dany Verlinden n'eut à se montrer vigilant qu'à deux reprises au cours dès 20 premières minutes. Le dernier rempart flandrien n'éprouva aucune peine s'interposer sur deux essais des remuants Morientes et Higuera. Mais, en 6 minutes, les éléments allaient se déchaîner.

Alors qu'il avait jusque-là charmé par son élégance et ses montées offensives vives et inspirées, Paul Okon fut, coup sur coup, la victime des deux coups de poignards espagnols. A la 29e minute, sur un long dégagement de 70 mètres du gardien Juanimi, l'Australien fut, comme d'ailleurs toute sa défense, incapable de maîtriser le démarrage de Higuera. Ce dernier ne se posa pas la question de savoir s'il était, comme on le pensait pourtant, en position d'hors-jeu. Et, au moment d'ajuster Verlinden, il se fit accrocher par Van Der Elst. Aragon ne manqua pas la conversion du penalty (1-0)...

Quelques actions après ce but parfaitement évitable, une nouvelle erreur dans la défense du Club fut mise à profit par Saragosse. Mis en difficulté par une remise en retrait d'Okon, Verlinden loupa complètement son dégagement en renvoyant la balle sur la poitrine de Dani. Ce dernier fit tranquillement 2-0.

Courant tout droit vers une élimination sans gloire, les Brugeois étaient contraints d'aller chercher après le repos le but de l'espoir. Spehar et Stanic, inexistants en première mi-temps, furent toutefois longtemps incapables d'approcher Juanimi. De mission difficile, la tâche des «Blauw en zwart » se mua, pensait-on, en mission impossible lorsque, à une demi-heure de la fin, Renier se fit exclure injustement pour avoir écopé d'un deuxième bristol jaune, consécutif à un intervention dure mais correcte sur un joueur de Saragosse. Le renvoi au vestiaire de Nayim, une dizaine de minutes plus tard après celle de Renier, allait cependant complètement déboussoler l'équipe aragonaise. A un gros quart d'heure du terme, Poyet ne trouva en effet rien de mieux à faire que de toucher de la main dans son grand rectangle un centre anodin ou presque de Medved. En transformant le penalty, Staelens remettait de manière inespérée ses couleurs sur la voie de la qualification. Tout reste possible !

Par JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 20 octobre 1995)

Source : Les archives du journal Le Soir