Levski Sofia |
Eendracht Alost |
1er match européen de l'Eendracht Alost |
1er tour de la Coupe UEFA 1995-96. (Match aller, le 12/09/1995) |
63' |
56' |
53' |
Emil Velev (C) |
61' |
73' |
Van Wambeke (C) |
65' |
89' |
59' |
87' |
Krasimir Kolev (G) |
Nico Vaesen (G) |
59' |
87' |
89' |
65' |
56' |
Alexandre Markov |
57' |
68' |
Ivan Vasilev |
David Paas |
77' |
Georgi Asparuhov Stadion à Sofia. (18.000 spectateurs) |
Le carnaval s'exporte maintenant à Sofia ! Ce n'est pas parce qu'il évoluait pour la première fois de son histoire en Coupe d'Europe que l'Eendracht Alost devait changer ses habitudes. Décontraction et bonne humeur furent constamment de mise durant les trois jours passés loin du stade Cornelis. Soutenus par quelque 450 inconditionnels, dont la bourgmestre Annie Demaght, les troupes de Jan Ceulemans n'ont pas paru outre mesure impressionnées en foulant la pelouse du stade National. La préparation psychologique est une chose, la réalité d'un combat européen en est une autre. A l'image de Koen De Vleeschauwer, les Alostois parurent tendus dès le coup d'envoi sifflé par l'arbitre russe. D'emblée, on reconnut en cette équipe de Levski les qualités traditionnelles du football bulgare : technique et rapidité en phase offensive. Ceulemans avait cependant eu la bonne idée de laisser Paas et Van Ankeren au créneau. Aussi, même si les Alostois subirent naturellement le jeu, ils évoluèrent suffisamment loin de leur but pour ne pas connaître prématurément un sort funeste. Meyssen puis Temmerman sollicitèrent même Nikolov par des envois lointains appuyés mais trop prévisibles pour surprendre un tel portier. Ce que dut réussir Van Steenberghe dans l'autre camp fut autrement plus compliqué. A 23 ans, celui qui ne devait être que la doublure de Nico Vaesen, chipé au CS Bruges cet été, fut l'authentique héros de la rencontre. Mis en confiance depuis quelques semaines par d'excellentes prestations en championnat et par les précieux conseils de Munaron, l'ancien dernier rempart de Wetteren eut deux arrêts «à la Bodart» à effectuer en première période. Le déroutant capitaine Velev et le redoutable Kremenliev n'en revinrent pas ! Avant ces deux chaudes actions, c'est la latte qui, dès la 8e minute, sauva Van Steenberghe et Alost. Oublié dans le grand rectangle, Hristov céda le ballon à Simeonov qui, à la retourne, fouetta l'armature du but. Les Alostois tentèrent de garder leur calme. Toutefois, ils furent bien près de mettre un genou par terre. Et au plus mauvais moment... Juste avant la pause, Ivanov se joua d'Okpara et se lança dans un sprint effréné que ne parvint pas à interrompre Van Der Hoorn. C'est avec soulagement que Van Steenberghe vit le ballon flirter avec le bas de son montant... 0-0 au repos, les actions d'Alost sur le marché européen faisaient une entrée remarquée. La cote du club belge faillit atteindre des sommets lorsque, 4 minutes après les citrons, un tir de Van Wambeke fut imparfaitement capté par Nikolov. A l'affût, Van Ankeren se rua sur le ballon, mais son tir buta une nouvelle fois sur Nikolov. Alost parvint cependant à faire sauter la banque. Un moment d'égarement de l'arrière-garde bulgare à la suite de la montée au jeu d'Iovov fut mise à profit par le capitaine Van Wambeke dont le centre a priori anodin contraignit Markov, pressé par Paas, à commettre l'irréparable (0-1). La foule exprima son courroux quand Iordanov, le troisième remplaçant fit son entrée au jeu à la place de Hristov. Quelques secondes plus tard, il explosa de joie. Le défenseur Vassilev, oublié à l'entrée du grand rectangle, adresssa une fusée à Van Steenberghe qui, cette fois, devait s'avouer vaincu (1-1). Extrêmement énervés, les champions de Bulgarie durent chercher la victoire à 10 puisque le capitaine Velev se fit exclure à un gros quart d'heure de la fin pour un mauvais geste sur Van Wambeke. Van Der Hoorn et ses gaillards maîtrisèrent aisément leurs offensives désordonnées. Paas les refroidit même à la 76e minute en offrant de manière superbe la victoire à son équipe ! ALEXANDRE CHARLIER (Journal Le Soir du 13 septembre 1995) Source : Les archives du journal Le Soir |
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