Excelsior Mouscron |
FC Metz |
3e match européen de l'Excelsior Mouscron |
1er tour de la Coupe UEFA 1997-98. (Match aller, le 16/09/1997) |
68' |
46' |
Kastendeuch (C) |
C. Verspaille (C) |
80' |
76' |
89' |
71' |
Eric de Koeyer (G) |
A. Biancarelli (G) |
46' |
89' |
76' |
71' |
Frédéric Meyrieu |
22' |
Bruno Rodriguez |
26' |
M. Kurt Zuppinger |
Le Canonnier à Mouscron. (6.600 spectateurs) |
Metz était plus fort, mais quel cadeau ! Malgré quelques rares banquettes vides, il y avait une chaude ambiance, hier soir, au Canonnier, pour cette première soirée européenne. Les supporters mouscronnois avaient manifestement pardonné à leurs favoris les médiocres performances de ce début de saison. Quand on aime vraiment, on oublie vite ces choses-là... Reconnaissant, l'Excelsior fournit d'ailleurs un bon début de match, enthousiaste et généreux comme au bon vieux temps. Sur le flanc droit, Ban posa même quelques problèmes à la défense lorraine. C'était encourageant... Malheureusement, le FC Metz allait ouvrir le score après une vingtaine de minutes sur un coup franc tiré à une trentaine de mètres par Meyrieu. Feys rêvait à la lune : il n'esquissa même pas un geste. On n'imagine plus de pareilles erreurs à un tel niveau ! Les hommes de Hugo Broos accusèrent le coup, et celui-là était mortel. Cinq minutes plus tard, en effet, Boffin et Rodriguez s'enfoncèrent sans difficulté dans la défense mouscronnoise pour doubler l'écart. Le match était déjà terminé. L'Excelsior tenta bien de réagir, mais il n'avait plus la foi. Il est permis de le comprendre. Il avait devant lui le leader du championnat de France, ce qui n'est pas une mince affaire, et il l'avait complaisamment mis sur orbite, ce qui lui ôtait toute espérance. Pourtant, à quelques instants du repos, une hésitation de l'arrière-garde lorraine fut bien près d'être exploitée par Vidovic. Broos n'avait pas tort en disant qu'il y avait parfois des rouages qui grinçaient dans la défense du FC Metz. A la reprise, Dugardein avait remplacé Lesjak, qui avait d'ailleurs regagné les vestiaires en boitant. Comme s'il avait oublié la fatalité du score, l'Excelsior entama la seconde mi-temps avec beaucoup de cran et une intervention un peu juste de l'immense gardien Letizi faillit l'en récompenser. Cet effort était d'autant plus sympathique qu'il paraissait bien inutile. L'équipe lorraine ne se découvrait plus. Les Mouscronnois n'en donnaient pas moins l'impression de continuer à y croire. Pierre échappa à ses adversaires et se présenta une fraction trop tard sur Letizi. Le public réclamait Bohari, mais Broos ne bronchait pas. Qu'avait-il donc à perdre pourtant ? Van Durme eut droit à un carton jaune pour une faute volontaire. Cela aurait pu lui coûter plus cher. Il y avait un certain relâchement de part de l'Excelsior qui ne s'était pas montré avare de ses peines, sans beaucoup de résultat. L'entraîneur belge ne pouvait pas rester plus longtemps sourd à la voix populaire qui réclamait du changement : il fit monter El Idrissi à la place de Casto. C'était le moment de prendre des risques et de lancer un troisième attaquant. Il ne servit pas à grand-chose. Il y a longtemps que l'on savait à quoi s'en tenir. L'Excelsior possédait quatre chances sur dix de se qualifier, estimait Hugo Broos, à condition de gagner à domicile, si possible sans prendre de buts. C'est raté ! On retiendra tout de même une note positive : les Mouscronnois ont montré qu'ils avaient encore du caractère. C'est toujours ça, mais il ne faudra pas rêver en se rendant en Lorraine... JACQUES HERENG (Journal Le Soir du 17 septembre 1997) Source : Les archives du journal Le Soir |
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