RSC Anderlecht |
Bologne FC 1909 |
236e match européen du RSCA |
2ème tour de la Coupe UEFA 1999-00. (Match aller, le 21/10/1999) |
M. Paramatti (C) |
81' |
26' |
35' |
Pär Zetterberg (C) |
78' |
G. De Vlieger (G) |
Marco Roccati (G) |
35' |
81' |
78' |
17' |
Jan Koller |
35' |
Jan Koller |
Beppe Signori |
90' |
M. Leif Sundell |
Stade Constant Vanden Stock à Bruxelles. (17.100 spectateurs) |
Le réalisme à l'italienne a encore frappé (Journal Le Soir du 22.10.1999) Il y a des mois, des années que les Anderlechtois attendaient cette rencontre. Des mois, des années qu'ils n'avaient plus eu l'occasion d'enflammer une affiche européenne au parc Astrid. Mais, au lendemain de la catastrophe d'Ingelmunster, Anderlecht a relevé la tête de la plus belle façon qui soit: en jouant «alla grande» sur la scène continentale. Disciplinée, appliquée, engagée, ayant retrouvé la cohésion qui, après de sérieux avertissements, avait volé en éclats samedi, la formation bruxelloise a sorti un très grand match jeudi soir contre Bologne en match aller des seizièmes de finale de la Coupe de l'UEFA. Piégé par l'ultra-réalisme des Bolonais, Anderlecht n'ira en Emilie-Romagne qu'avec un avantage d'un petit but qui reflète tellement mal le nombre d'occasions franches obtenues par les Bruxellois, en deuxième période surtout. Aimé Anthuenis, fidèle à ses principes, n'avait donc pas dérogé à sa tactique. Trois changements importants mais pas tactiques étaient à signaler côté mauve au moment du coup d'envoi: on notait la rentrée attendue du très rassurant Staelens dans son rôle de libero, et le remplacement, prévisible, d'Oyen, blessé aux adducteurs, par un Crasson convié à évoluer en marquage sur Signori (comme jadis avec Naples) aux côtés de De Boeck sur Ventola. Moins attendue était la décision d'Anthuenis de laisser De Vlieger sur le banc et de sélectionner d'emblée ce bon vieux Filip De Wilde. Malgré un début du match prometteur des Italiens, le jeu d'Anderlecht, si souvent mis à mal ces derniers temps, gagna au fil des minutes en fluidité et en qualité. Pour tout dire, les Anderlechtois jouaient bien, comme jamais on ne les avait vus le faire cette saison, sauf peut-être, à un autre niveau, en première mi-temps au Lierse. Après 17 minutes, le stade pouvait exploser quand Crasson initiait, avec l'appui de Radzinski, un mouvement de la droite qui permettait à Koller de mystifier Pagliuca (1-0) et d'inscrire son deuxième but européen de la saison. Si les Belges combinaient collectivement et brillamment, les Italiens n'étaient pas absents des débats. Peu avant la demi-heure, une terrible coup franc lointain de Signori s'écrasait même sur la transversale de De Wilde. Pourtant, cette première période était promise à Anderlecht et peut-être plus encore à Jan Koller, le Tchèque acheté 120 millions mais qui, depuis hier soir, doit en valoir le double. A 10minutes du repos, Radzinski donnait à gauche, Goor s'infiltrait dans les lignes bolonaises et poussait le ballon jusqu'à un Koller une nouvelle fois à l'affût (2-0). Anderlecht n'était pas rassasié. Dès la reprise, on voyait les Bruxellois multiplier les occasions (10): un envoi de Radzinski léchait le piquet, l'arbitre refusait à Zetterberg un pénalty évident et annulait pour deux hors-jeu plus que discutables des buts de Koller et de Goor, et Ekakia ratait coup sur coup deux occasions énormes. Comme si cela ne suffisait pas au malheur anderlechtois, Signori faisait 2-1 à la dernière minute, d'un maître tir. C'est trop injuste. Et cela compromet sérieusement une qualification dont on peut d'ores et déjà affirmer qu'elle aurait été cent fois méritée pour cet Anderlecht-là. Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 22 octobre 1999) Source : Les archives du journal Le Soir |
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