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Bologne FC 1909

RSC Anderlecht

 
237e match européen du RSCA
 
2ème tour de la Coupe UEFA 1999-00. (Match retour, le 2/11/1999)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 32'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 74'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 70'
 
 
 75'
 58'
 
 
 70'
   
 
 
 
 
 
 60'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 78'
 
 49'
 
 
 50'
 47'
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 89'
 
 
 89'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 78'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 70'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 75'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 89'
   
 
 
 
 50'
 
45' 
Bertrand Crasson
 
 
 
51' 
Glen De Boeck
 
 
 
89' 
Beppe Signori
 
 
 
 
 
Stadio Renato Dall'Ara à Bologne. (20.000 spectateurs)
 
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Anderlecht s'est éliminé tout seul à Bologne (Journal Le Soir du 3.11.1999)

En deux matches, Bologne a connu du 100 % de réussite contre Anderlecht. Qui quitte la scène européenne sans l'avoir mérité.

De notre envoyé spécial à BOLOGNE

C'était à craindre: les occasions ratées au parc Astrid lors du match aller de ces seizièmes de finale de la Coupe de l'UEFA se sont payées comptant, mardi soir à Bologne. Pour n'avoir pu «plier» la confrontation à Bruxelles, pour y avoir surtout encaissé un but stupide juste avant le coup de sifflet final, Anderlecht avait tout à perdre au stade Dall'Ara. C'est ce qui s'est produit et, tant au vu du match aller que de la rencontre de mardi, cela peut sembler terriblement injuste. Mais entre une équipe qui se crée beaucoup d'occasions et en marque peu et une qui s'en crée peu et en marque un maximum, la loi du football a, depuis longtemps, choisi son camp.

Anderlecht s'est en fait éliminé lui-même en Emilie-Romagne. Même si Pagliuca a considérablement contribué à la tâche. La formule d'«auto-élimination» s'entend donc dans les deux sens, au propre comme au figuré. Anderlecht s'est éliminé tout seul parce que, face à un adversaire au potentiel sans doute supérieur au sien mais bel et bien convalescent, il a dominé son sujet avec maestria mais a raté des occasions qu'on ne peut manquer à ce niveau. Parce que, de plus, il a lui-même transformé en but les occasions que Bologne peinait tant à mettre au fond!

Car l'élimination du dernier club belge encore en lice en Coupe d'Europe alors que l'hiver n'a pas encore frappé à nos portes est d'autant plus dommageable que ce sont deux autogoals dans toute l'acception du terme (à savoir des buts qui n'auraient probablement pas été inscrits sans l'intervention d'un défenseur) qui ont précipité sa perte. Le tout en quelques minutes à peine, juste avant puis juste après le repos, quand Crasson puis De Boeck, pourtant irréprochables pour le reste, ont dévié malencontreusement dans le but de De Wilde des envois des Brésiliens Eriberto et Zé Elias.

Jusqu'au premier but, on peut considérer que le Sporting avait livré trois mi-temps parfaites dans le jeu. Jusqu'au 1-0, les Belges se sont de fait montrés disciplinés et intelligents. Mais le sens du réalisme cher aux Italiens a eu raison de leur bonne volonté. Comme toujours, les Italiens se sont imposés sur leur expérience et leur sens de l'exploitation de la moindre faille.

Anderlecht a donc raté une occasion unique de voir le football belge renouer avec une performance de premier plan. Depuis quelques années, on avait perdu l'habitude de voir nos clubs entretenir le rêve de défenestrer un club des championnats les plus huppés du continent. Les joueurs d'Aimé Anthuenis ont en tout cas montré qu'il ne faut peut-être pas croire définitivement révolu le temps des exploits en Coupe d'Europe. Dans cette confrontation entre la meilleure équipe d'un championnat moyen et une équipe (actuellement) moyenne d'un championnat de niveau mondial, on a vu que la meilleure équipe pouvait être la première. Si quelqu'un me dit que Bologne était plus fort qu'Anderlecht, j'éclate de rire, disait, déçu, Pär Zetterberg à l'issue de cette double rencontre.

Anderlecht était sans doute la meilleure équipe sur l'ensemble des deux matchs, mais Bologne était la plus efficace. L'hommage adressé bien indirectement par les joueurs italiens à leurs homologues belges n'est toutefois pas mince. Leur avis était unanime quand nous sommes rentrés dans les vestiaires, raconte leur nouveau coach, Francesco Guidolin: Anderlecht est l'équipe la plus forte qu'ils aient rencontrée depuis un an en Coupe de l'UEFA. Pour atteindre les demi-finales de l'édition 1998-1999, Bologne avait pourtant éliminé le Betis Séville, le Sporting Lisbonne et Lyon avant de tomber contre Marseille...

Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 3 novembre 1999)

Source : Les archives du journal Le Soir