En match aller du deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions, Anderlecht devra se méfier jusqu'au bout de ces Chypriotes
Un but encaissé durant les arrêts de jeu empêche Anderlecht de penser aller faire du tourisme à Chypre.
Avec un score de 4-1 au marquoir à la 90 e minute, Anderlecht avait toutes les raisons d'estimer avoir réussi sa soirée, hier mercredi, contre Famagouste et pouvait envisager son déplacement à Chypre, mercredi prochain, comme un simple voyage d'agrément quand le quatrième arbitre signifia qu'il restait encore 5 minutes d'arrêt de jeu à disputer. C'est le moment que choisit Papavasiliou pour redonner du piment... au match retour. En portant le score à 4-2, il rend l'espoir aux champions de Chypre et, surtout, met dans l'embarras Anderlecht qui, en cas d'accident dans une semaine à Nicosie, risque de regretter fortement ce dernier but et surtout les occasions manquées de «tuer» tout suspense contre cette formation chypriote qui, pourtant, ne devrait pas constituer un obstacle insurmontable pour un club rêvant à la Ligue des champions.
Jusque-là pourtant, les Anderlechtois avaient livré une prestation sans doute pas inoubliable mais honnête quand on sait qu'il s'agissait de leur première sortie officielle de la saison. Deux fautes d'attention coupables auront suffi aux Mauves pour voir réduit à bien peu, deux buts, l'avantage qu'ils auraient dû tirer des trois buts de Koller. Les Mauves devront être attentifs jusqu'au bout mercredi à Nicosie s'ils veulent affronter Porto au dernier tour de qualification.
Anderlecht, pourtant, avait connu un début de rencontre idéal puisque, dès la 4e minute, le Sporting bruxellois ouvrait la marque quand, à la suite d'une faute sur Stoica, Baseggio bottait un coup franc imparable dans la lucarne du but de Panagiotou (1-0).
Cela ne pouvait commencer mieux, pensait-on. En réalité, c'était trop beau pour être vrai. Quelques minutes plus tard, après deux occasions successives dévolues à Radzinski, Baseggio perdait la balle dans l'axe de sa défense où Pavlovic surgissait pour faire payer comptant aux Mauves cet instant d'égarement (1-1).
Fort heureusement, le doute n'était que passager puisque, au quart d'heure, Vanderhaeghe servait Stoica sur la gauche du grand rectangle. L'envoi du nouveau meneur de jeu anderlechtois, convaincant dans le rôle d'héritier de Zetterberg mercredi, s'écrasait sur le montant chypriote mais Koller était idéalement placé à la réception (2-1). Anderlecht ne commettait pas une deuxième fois la même erreur et poursuivait son effort. Peu avant la demi-heure, cela permettait à Koller de se trouver une nouvelle fois à la bonne place pour conclure une phase ébauchée sur la gauche par Stoica et Radzinski (3-1).
La seconde période était ainsi censée donner à Anderlecht l'occasion d'envisager le match retour comme une simple escale touristique sur la route de Porto. Pour cela, il fallait ajouter l'un ou l'autre but au marquoir. Après une période de flottement, au cours de laquelle Kotsonis se retrouvait en situation de but, Anderlecht reprenait les choses en main et, peu avant l'heure de jeu, Koller, encore lui, faisait mouche pour la troisième fois en récupérant de la tête un coup de coin (4-1). Anderlecht tentait d'alourdir la mise. Mais Papavasiliou s'en mêlait dans les arrêts de jeu. Cela aurait pu être 5-2 ou même 6-2, mais ce n'est que 4-2. Et, du coup, rien n'est fait.
Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 27 juillet 2000)
Source : Les archives du journal Le Soir
