Laxistes en défense, brouillons en attaque, les Limbourgeois se sont presque exclus de la Coupe d'Europe
Il faudra que le Racing Genk affiche d'autres qualités mercredi prochain à Sarajevo pour espérer disputer le dernier tour préliminaire à la Ligue des champions. Mardi, pour le baptême de la Cristal Arena relookée, les Limbourgeois n'ont en effet, au cours de deux périodes aussi médiocres l'une que l'autre, jamais réussi à reproduire le jeu qui faisait leur fierté et leur force la saison passée.
Sans aucune action décisive construite par les flancs, il devenait quasiment impossible pour Bosnjak de se mettre en évidence dans une surface de réparation qui n'avait pourtant rien d'une forteresse imprenable tant les défenseurs bosniaques ont paru fébriles.
Ces petites approximations n'avaient cependant rien de comparable avec la bévue commise par Matoukou après un quart d'heure de jeu. La passe en retrait complètement manquée en direction de Bailly a ouvert la voie du but à Rascic mais a surtout rajouté une couche de pression supplémentaire sur une équipe qui a éprouvé de grosses difficultés à se créer des occasions. En fait, pour les 45 minutes initiales, on en recense en tout et pour tout deux. Une première à l'avantage de Bosnjak dont la tête a été détournée de manière très spectaculaire par Alaim. Sur la seconde, l'arbitre accordait fort justement un penalty au Racing pour une faute de main de Babic. Cornelis ne faisait guère preuve d'adresse des onze mètres mais le capitaine limbourgeois se montrait néanmoins le plus vif pour placer une tête victorieuse après l'intervention du gardien bosniaque.
Deuxième acte quasi identique au précédent avec des Limbourgeois à la recherche de leurs repères en zone offensive. Les montées au jeu de Dahmane et de Ljubojevic n'apportaient pas vraiment les changements escomptés car c'est au contraire Sarajevo qui faisait à nouveau mouche grâce à Muharenovic qui ponctuait d'une pichenette sa promenade dans les parages de Bailly.
Si les joueurs limbourgeois ne réussissent pas une performance de premier choix (seule une victoire en marquant au moins à deux reprises peut les qualifier) en Bosnie dans sept jours, ils jetteront au feu en l'espace de 180 minutes seulement tout le travail réalisé dix mois durant la saison passée. « Cette défaite va être difficile à surmonter. Mais nous devons nous y employer car, samedi, nous sommes attendus par le Cercle alors que, mercredi prochain, nous irons abattre notre dernière carte à Sarajevo où une ambiance hostile et toute la panoplie de l'antijeu dont nous avons eu un premier aperçu ici ne nous aideront certainement pas dans notre tâche », jugeait Hugo Broos dont le travail pour améliorer les niveaux psychologique, physique et technique de son équipe ne manque pas. Contrairement au temps qui ne joue pas en faveur de Genk qui risque le 8 août de faire ses adieux européens puisqu'une élimination à ce stade-ci de la compétition n'autorise aucun repêchage en Coupe de l'UEFA.
ANGELO VOLPE (Journal
Le Soir du 1er août 2007)
Source :
Les archives du journal Le Soir 
