Deux défaites à ajouter au bilan de la semaine
Alors que le FC Bruges a conservé intact toutes ses chances de qualification pour la phase des poules de l'Europa League après une courte défaite subie dans les arrêts de jeu, le football français a lui, en deux jours, ruiné les espérances de deux équipes de la D1 belge. Après Lyon qui a fait oublier la Ligue des champions à Anderlecht, c'est Lille qui, jeudi, a fait comprendre à Genk que l'Europa League se poursuivra sans lui dès le mois de septembre.
« Soyons réalistes : face à une équipe aussi bien organisée que Lille, ce sera difficile de se qualifier » avouait Vanhaezebrouck après le match.
Mais les supporters limbourgeois y croyaient-ils vraiment ? Ils ne semblent en tout cas pas avoir digéré les deux dernières années. Depuis le début de saison, chaque match à domicile en championnat a vu une assistance en baisse de 5.000 spectateurs. Jeudi, pour l'entrée en lice du club limbourgeois en Europa League, ils n'étaient que 12.278 alors que les abonnés pouvaient acheter un ticket pour dix euros. Même la première d'Eden Hazard contre une équipe belge n'avait visiblement pas décidé les supporters à rejoindre la Cristal Arena. Un Hazard plutôt discret et remplacé à l'heure de jeu. « Les matchs s'enchaînent pour lui et on doit le ménager par rapport à son âge » expliquait son entraîneur Rudi Garcia qui a jugé qu'il y avait eu trop de déchets techniques dans son équipe.
Et c'est vrai que par rapport à Lyon, si les Nordistes avaient la maîtrise du ballon, ils n'avaient pas la même vivacité, la même vitesse d'exécution ou la même technique que celle des adversaires d'Anderlecht. Au contraire, même si Genk jouait bas, la rencontre était assez équilibrée avec deux formations relativement avares en occasions de but.
Pourtant, alors qu'on s'acheminait vers un 0-0 à la pause, un contact entre Mavuba et Barda clouait l'Israélien au sol. Mais Lille continuait l'action et le centre de… Mavuba était repris victorieusement par Dumont (0-1).
Pour Genk, la mission devenait évidemment beaucoup plus délicate. Et même si Joao Carlos se loupait en zone offensive, Lille conservait la maîtrise du jeu et allait même profiter d'une défense limbourgeoise statique sur un coup franc pour doubler le score.
Töszer, sur coup franc lui aussi, réduisait bien la marque dans la minute suivante, mais cela n'était pas de nature à contrarier les hommes de Rudi Garcia qui continuaient à prendre possession de la moitié de terrain adverse. Mais sans réellement se montrer dangereux devant le but de Verhulst. Et comme Genk n'a quasiment pas eu d'occasions…
Trois défaites en deux jours : le foot belge ne sort pas grandi de cette semaine européenne. Mais devait-on raisonnablement s'attendre à faire un autre constat dès le tirage au sort connu ?
ETIENNE PAIROUX (Journal
Le Soir du 21 août 2009)
Source :
Les archives du journal Le Soir 
