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Royal Antwerp FC

Spartak Moscou

 
48e match européen du Royal Antwerp FC
 
1/2 finale de la Coupe des vainqueurs de coupe 1992-93 (Match retour, le 22/04/1993)
   
 
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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 88'
   
 
 
 
 42'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 43'
 
 
 
Dmitri Radchenko
 10'
38' 
Alex Czerniatynski
 
 
 
66' 
Dragan Jakovljevic
 
 
 
78' 
Hans-P. Lehnhoff
 
 
 
 
M. Jorge Coroado
 
Bosuilstadion à Anvers. (27.000 spectateurs)
 
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Après Anderlecht, le Standard et Malines, voici l'Antwerp en finale de la Coupe des coupes !

Sans avoir, l'ombre d'un instant, osé ni, encore moins, voulu y croire, Walter Meeuws avait imaginé le scénario catastrophe et imploré la clémence des supporters en déclarant avant-hier midi: De grâce, si, par malheur, nous nous retrouvions menés à la marque, que nos sympathisants ne se découragent pas. Cet adversaire-là est capable de nous surprendre d'entrée de jeu. Mais il ne nous assassinera pas pour autant. Du moins si le public reste mobilisé derrière nous.
L'entraîneur anversois n'est pas un prophète. Mais il n'empêche que le match d'hier soir a débuté pour l'Antwerp selon les prévisions les plus pessimistes.
Après 9 minutes, en effet, Stojanovic s'en allait tristement repêcher au fond de ses filets un ballon repris victorieusement du front par Radchenko (0-1).
Il ne fallait évidemment pas plus que ce coup mortel pour hypothéquer très sérieusement, d'entrée de jeu, les chances de qualification d'une équipe anversoise ayant pourtant elle-même entamé à la puissance 10 cette partie décisive. La phalange métropolitaine ne méritait pas ce coup du sort. Elle s'attacha courageusement à le prouver en s'efforçant d'exercer sur l'opposition un pressing d'enfer qui valut à Lehnhoff de solliciter très sérieusement Cherchesov.
Mais le Spartak, vainqueur à Liverpool et à Feyenoord aux tours précédents de l'épreuve, ne se laissa point démonter par cette marée montante. Sous la conduite de son soulier d'or Onopko, de retour de suspension, il s'ingénia magistralement à calmer le jeu en s'efforçant de monopoliser la balle à chaque fois qu'il la récupérait. Nos compatriotes s'époumonnèrent ainsi à chasser constamment le Moscovite, perdant un temps précieux et galvaudant beaucoup d'énergie dans cet implacable match-poursuite disputé sous une pluie battante et sur une surface de jeu balayée dans sa largeur par un vent tempétueux.
La réplique anversoise paraissait sérieusement mollir quand, à la demi-heure, une passe en profondeur de Broeckaert permit à Lehnhnoff de centrer au cordeau pour Severeyns qui loupa complètement sa reprise. Les 15.000 spectateurs commençaient déjà à désespérer quand Czerniatynski, une fois de plus, se chargea de rallumer la flamme de l'espoir en décochant dans l'angle du but un superbe envoi (1-1).
Cette égalisation était moins dommageable, aux yeux de l'entraîneur moscovite, que les blessures encourues en fin de première période par deux de ses meilleurs éléments. Coup sur coup, Popov et Radchenko, l'auteur du but d'ouverture, sollicitèrent ainsi leur remplacement, juste avant la pause. L'Antwerp pouvait donc encore y croire! Ses joueurs nous avaient, par le passé, habitués à tant de rétablissements spectaculaires qu'il était toujours permis de rêver.
Alors que le cap de l'heure était allégrement franchi et qu'Onopko venait à son tour de recevoir la carte jaune, un superbe mouvement amorcé par Taeymans permit à Jakovjlevic, invisible jusque-là, de porter d'un maître coup de pied les siens au commandement (2-1).
La folie gagnait les vieux gradins du Bosuil qui rajeunissait de quelques décennies, quand les derbys Belgique - Pays-Bas le faisaient tanguer à n'en plus finir.
On était entré de plain-pied dans le final de ce terrible «mano a mano» marqué, à 20 minutes du terme, par un miraculeux arrêt réflexe de Stojanovic sur un essai de Chernyschov. L'ancien gardien de l'Étoile rouge de Belgrade venait de réaliser un geste salvateur. Et déterminant.
Quelques minutes plus tard, en effet, l'Antwerp obtenait un penalty à la suite d'une faute ridicule et parfaitement inutile d'Onopko qui, après avoir ceinturé Czernia, lui porta un coup de coude sur le crâne. Exclu de l'aire de jeu, le capitaine russe assista, impuissant, à l'exécution sommaire de Cherchesov par Lehnhoff (3-1).
Deurne explosait de joie: pour la première fois de son histoire centenaire, l'Antwerp allait disputer une finale européenne!

JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 23 avril 1993)

Source : Les archives du journal Le Soir
 
 
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