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Standard de Liège

AJ Auxerre

 
117e match européen du Standard de Liège
 
1/8 de finale de la Coupe UEFA 1992-93. (Match aller, le 24/11/1992)
   
     
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 42'
 
 
 
 
   
 
 78'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 48'
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 33'
 
 
 78'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 61'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 78'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 78'
   
 
 
 
 78'
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 61'
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
8' 
Mickaël Goossens
 
 
 
48' 
Mickaël Goossens
 
 
 
 
 
Frank Verlaat
 56'
 
 
Gérald Baticle
 72'
 
 
Stade de Sclessin à Liège. (16.600 spectateurs)
 
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Quand le grand bonheur vous glisse hors des mains... (Journal Le Soir du 25 novembre 1992)

Il faisait un temps presque printanier, hier soir, à Sclessin, à l'occasion de cette première confrontation belgo-française de l'automne. Mais les supporters rouges et blancs, fort sollicités pour l'heure, n'avaient pas répondu aussi massivement que l'espéraient leurs dirigeants à l'affiche, pourtant prometteuse, de ce mardi. Il n'y avait guère ainsi plus de 16.000 spectateurs au coup d'envoi de cette partie qui débuta à train d'enfer, sous l'impulsion d'une phalange liégeoise revenue au grand galop au faîte de sa forme.
D'emblée, les Bourguignons, qui s'alignaient sans leur arrière droit Bonalair, furent pris à la gorge par une opposition visiblement décidée à secouer rapidement les filets. Jouant dans un seul camp, le Standard ouvrit le feu dès la 7e minute par l'entremise de Wilmots dont l'essai fut dévié du bout des doigts, sur la barre, par Martini.
Il fallut encore un formidable arrêt-réflexe de l'international français pour empêcher Goossens de détourner victorieusement un centre de Pister. Mais Martini n'était tout de même pas le bon Dieu. L'envoi du jeune avant-centre liégeois était à ce point cadré, et brûlant qu'il échappa à la maîtrise du gardien. Avec l'aplomb de ses 19 ans, Goossens avait eu la bonne idée de croire en sa bonne étoile. Il récupéra le ballon sur la ligne de fond qu'il plaça, d'un angle impossible, dans les filets français.
Le stade de Sclessin trembla sur ses bases: le Standard renouait avec sa légende européenne par la grâce de l'un de ses enfants les plus doués.
Le club principautaire prolongea son récital tout au long d'une première demi-heure d'enfer, soulignée par une reprise percutante, puis un coup de tête tout aussi fracassant de Wilmots. Le Joidoignois n'en finissait pas de solliciter la réussite avec cette obstination qui nous émerveille depuis tant d'années déjà.
Malmenée, l'AJA éprouva toutes les peines du monde à organiser la réplique. Auxerre faisait le douloureux apprentissage de la puissance dévastatrice du football belge. C'était un cyclone qui déferlait constamment devant Martini, bombardé sous tous les angles, tantôt par Goossens, tantôt par Van Rooij.
Le chronomètre égrena ainsi la première demi-heure de jeu quand les visiteurs mirent pour la première fois le nez à la fenêtre. Sur un coup franc, Pister fut tout heureux de détourner un tir de Baticle que Cocard s'apprêtait à détourner hors de portée de Bodart. Mais la réaction liégeoise fut instantanée et Martini dut encore sortir le grand jeu pour empêcher Wilmots de doubler la marque avant le repos.
Fidèle à sa tradition, le Standard reprit en force la seconde mi-temps, trouvant la légitime récompense de ses fabuleux efforts dès la 49e minute à la suite d'une rentrée en touche de Pister et d'une déviation de Bettagno prolongée dans l'objectif par ce diable de Goossens. L'ex-Serésien inscrivait de la sorte son 4e but continental, à la plus grande joie d'un public qui retomba pourtant de haut, peu après, quand Verlaat surprit toute l'arrière-garde liégeoise pour ramener le score à 2-1.
Les «Rouches» n'étaient pas au bout de leurs peines. Ils accusèrent le coup au point de concéder, à la 72e, dans une ambiance mortuaire, le but de l'égalisation, des oeuvres de Baticle. L'affaire, si bien engagée, sentait le roussi pour nos représentants qui avaient peut-être présumé de leurs forces.
L'exclusion de Verlaat, pour anti-jeu, ne suffit plus à modifier la physionomie d'un match qui venait de basculer en quelques minutes. Un moment grandes ouvertes, les portes de la qualification se sont refermées brutalement sous le nez de nos compatriotes. Qui auraient tort, toutefois, de ne pas croire en leurs chances en Yonne...

JEAN-LOUIS DONNAY (Journal Le Soir du 25 novembre 1992)

Source : Les archives du journal Le Soir
 
 
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