Les Bruxellois se qualifient après un partage (2-2) contre Bordeaux
Anderlecht passera l'hiver au chaud
Ouf ! Anderlecht n'a pas raté le coche, jeudi sur un terrain rendu difficile par le gel.
Vainqueur (0-2) au match aller sur le terrain de Bordeaux où il avait joué le coup de manière parfaite, le Sporting, malgré quelques frayeurs en début de match, a pu assurer sa qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de l'UEFA qui se disputeront au mois de février prochain et dont le tirage au sort se déroulera ce vendredi, en même temps que celui des quarts de finale.
Anderlecht est donc qualifié au détriment d'un club français pour la troisième fois en quatre confrontations avec un club de l'Hexagone et, en 8 matches, il n'en a pas perdu un seul. Belle performance contre un des footballs les plus brillants du continent mais ce ne fut pas si simple car Anderlecht a commencé la recontre de manière hésitante sur un terrain effroyablement glissant qui jouait en sa faveur. Il faut avouer en effet que les circonstances atmosphériques ont par deux fois avantagé le Sporting. Sur le terrain lourd du Parc Lescure, le but rapide de Jestrovic a contraint les Girondins à courir derrière le score. Au Parc Astrid, sur une patinoire, le football de combinaison de Français contraints de refaire un retard de deux buts a été plus que perturbé. Heureusement pour les Bruxellois car le début de match des Bordelais montrait que ceux-ci étaient capables en évoluant à un niveau décent de faire plus que bousculer des Mauves qui commettaient d'abord l'erreur de trop subir le match. Sur une pelouse piégeuse à souhait, une tête de Dugarry à côté puis un essai de Pauleta capté en deux temps par Zitka étaient autant d'alertes pour un Anderlecht qui ne pouvait se contenter d'attendre ainsi son adversaire.
Peu avant la demi-heure toutefois, la rencontre basculait en faveur du Sporting quand les arbitres tchèques de la rencontre faisaient l'impasse sur un double hors-jeu indiscutable et réclamé à cor et à cri par les Girondins. Jestrovic, en position irrégulière, partait sur la droite et son centre ne trouvait personne d'autre que Baseggio sur l'autre aile. Le centre du Clabecquois était récupéré victorieusement par un Dindane qui n'avait plus qu'à pousser le ballon dans le but pour faire oublier ses nombreuses glissades.
Même si cela ne changeait pas grand-chose pour Bordeaux, toujours obligé de marquer trois à reprises pour espérer se qualifier, ce but permettra aux Bruxellois de se libérer. En fin de première période, sur un centre de Jestrovic, un essai de Baseggio passait d'ailleurs très près du but de Ramé.
Dans ces conditions, la deuxième période promettait d'être nettement moins crispante pour des Bruxellois mis en confiance et ce n'était pas un envoi de Smertin sur le montant qui y changeait grand'chose.
Au contraire,Jestrovic décocha une fusée dans la lucarne française (son 5e but en 4 matches européens). Anderlecht n'avait alors plus rien à craindre mais était-ce une raison de se relâcher au point de laisser le substitut Darcheville inscrire deux buts en fin de rencontre ?
Par JEAN-FRANÇOIS LAUWENS (Journal Le Soir du 13 décembre 2002)
Source : Les archives du journal Le Soir
